Auteur Stefan WUL
Chez CASTELMORE :
Nombre de pages 258
Prix 5,90€
ISBN 978-2-36231-081-2
Première édition mai 2013
Résumé
La Terre n'est plus qu'un vaste désert. Des monstres engendrés par d'antiques technologies radioactives hantent ce qu'il reste des océans - quelques lacs d'eau saumâtre, rien de plus. Dans ce monde âpre, un enfant noir, rejeté par tous les membres de sa tribu, se met en route vers Niourk, la ville mythique, peuplée de fantômes. Au bout de cette quête se trouve peut-être le moyen de redonner vie à notre Terre assassinée.
Pour commencer
J'ai reçu ce livre dans le cadre d'un partenariat (mon deuxième !!!)
Et c'est toujours autant de plaisir !
Un grand merci donc à l'équipe de LIVRADDICT pour m'avoir permi de découvrir ce roman et cet auteur, que je ne connaissais pas, même si j'aurais pu, car j'ai vu le film de René Laloux au cinéma, "La planète sauvage" (assez space, d'ailleurs, comme film)
et
Un grand merci aussi à l'éditeur CASTELMORE qui a eu le bon goût de m'envoyer le livre juste avant que je ne parte quelques jours.
Mon avis
- le livre
Pourquoi ai-je choisi ce livre ?
Déjà, ce livre était annoncé comme une réédition d'un classique français de SF. C'était difficile de passer à côté. A la fois SF et Jeunesse, c'était du tout bon pour moi !
Et puis la couverture. Franchement, vous avez vu la couverture ? Elle n'est pas trop classe ? Yann Tisseron signe peut-être la meilleure couv' de toutes les éditions de ce titre, et le grand truc là-haut sait combien il y en a eu. Non pas que toutes me déplaisent, il y en a de très bien, mais celle-ci est vraiment chouette. Une belle couverture comme ça, ça ne peut cacher qu'un bon titre. En plus, il y a un ours dessus, et moi, j'adore les ours ^^
- le récit
C'est marrant comme un titre peut en évoquer d'autres... Par certains aspects, Niourk m'a fait penser très fortement à Cartographie des nuages (dont vous trouverez aussi une chronique sur ce blog) du moins son chapitre central. Il y a aussi du BARJAVEL dans la poésie qui s'en dégage, "Terre mécanique" (idem), et jusqu'à "l'histoire sans fin", où l'on peut mettre en parallèle le destin des deux enfants. Et d'autres titres encore... ce ne seraient pas les références qui manquent, tant les thèmes abordés sont nombreux...
J'ai beaucoup aimé le style simple, direct de l'histoire. Essentiellement des faits, des actes, plus que de longs atermoiements "sentimentaux". Parce les hommes ont régressé, parce qu'ils ont perdu les clés de compréhension de leur monde, ils ont cessé de se poser des questions existentielles. Ils survivent, organisent leur survie au jour le jour, avec des craintes et des rites tout primitifs. L'auteur se met à leur niveau, entre dans leur monde sans hésiter, les chapitres sont très courts, et le premier, deux pages seulement, avec une police assez grosse, pose entièrement le décor du début de l'aventure.
Et puis, l'histoire évolue, prend par surprise, change de ton. On croit qu'on va suivre une sorte de quête. Mais NIOURK est de ces livres qui contredisent ceux qui affirment :"Peu importe le but, seul importe le voyage". Le voyage est important dans NIOURK, mais le but l'est tout autant. D'ailleurs, on atteint la destination dès le milieu du roman. L'intelligence de WUL est de savoir nous entraîner au-delà, dans une quête palpitante et, quelque part, effrayante.
Avec l'enfant, on est toujours à la découverte de quelque chose, rarement dans l'attente, toujours en mouvement. Il y a beaucoup de dynamisme.
J'avais un peu peur, après le résumé, d'avoir une vision manichéenne des personnages. Le petit enfant pur et innocent d'un côté, le chef de la tribu méchant. Il n'en est rien. WUL abandonne d'emblée toute notion de morale "moderne", pose les bases d'un univers assez violent, cohérent, où, finalement, le lecteur ne peut que se projeter (je ne dis pas que certaines choses ne pourront pas effrayer, notamment les plus jeunes, puisque ce livre est "conseillé" à partir de 11 ans, que ce soit sur les fonds marins ou à Niourk). Du coup, même si les personnages ne sont qu'esquissés, comme Thòz, ils sont bien équilibrés, en accord avec le monde imaginé par WUL, ni bons, ni mauvais, ni caricaturaux.
Certains reprocheront la simplicité de ton, moi, elle me permet d'entrer dans l'histoire, d'apporter mon propre imaginaire, tant sur les décors que sur les personnages.
J'ai aussi parcouru rapidement le dossier pédagogique à destination des enseignants (disponible gratuitement sur le site de CASTELMORE (à condition de le chercher un peu) Qui n'est pas mal. J'aurais bien aimé trouver des clefs pour approfondir la lecture, mais comme c'est pour les enfants, c'est plus pour les ouvrir vers autre chose, d'autres livres, d'autres supports.
Le livre se lit très vite, d'un coup. Il a un côté addictif, on a envie d'aller au bout de l'aventure, de découvrir jusqu'où l'auteur sera capable de nous surprendre. Le style ira très bien à un enfant de 11 ans, je conseillerais quand même la lecture plus vers 14 ans. Bon ok, je suis un vieux, et forcément, on va dire que comme il y a des choses assez violentes, c'est pour ça que... mais bon :D
Ah, et j'oubliais, la fiche de présentation de l'auteur. Pour moi, un auteur de classiques, comme ça, à destination des "Jeunes" devrait toujours être présenté. Et la présentation est très bien, à l'image du roman...
Bref, encore un livre que vous devez acheter, lire, offrir, etc etc ! ! !
Encore merci à LivrAddict et à Castelmore !