Entre-les-pages

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Auteur Alice BRIERE-HAQUET
Illustration SHIITAKE

Chez nobi nobi :
Nombre de pages 
64
Prix 16,90€  
ISBN 978-2-918857-16-7
Première édition juin 2012




Résumé 
Les avez-vous déjà vues ? Cachées dans les ombres de la nature, fées, elfes, nymphes ou sirènes protègent notre monde par leurs merveilles.
Ces minuscules gardiennes de l’Eau, de la Terre, du Feu, de l’Air et du Temps veillent précieusement sur la nature sous toutes ses formes.
Quelques flocons de neige par-ci, un rayon de soleil par là ?
Ou des fleurs aux couleurs chatoyantes qui dansent au rythme du vent ?
Autant de petits miracles auxquels nous ne prêtons plus attention. C’est que la magie lasse, et si l’on n’y prend garde, les fées s’effacent. Ce recueil entend leur redonner voix. À travers ces poèmes, les fées nous adressent leurs prières, légères et espiègles. Pour les apercevoir, il suffit d’y croire...
Alors approchez et écoutez, la promenade ne fait que commencer !

Mon avis
Cowblog à la fâcheuse tendance à m'énerver en ce moment...
C'est donc reparti pour une seconde rédaction de la critique, je n'avais même pas vu qu'elle ne s'était pas enregistrée !

Donc :
J'ai acheté ce livre pour une seule et unique raison : j'adore vraiment le travail d'illustratrice de SHIITAKE, ses dessins et ses mises en couleurs. Oui, c'est très girly, et alors ? J'aimerais bien avoir un peu de son talent !
Le livre est ainsi fait : il fonctionne par double page : à gauche, un poème, à droite, une illustration, qui parfois déborde un peu à gauche (il y a de toute façon toujours un petit rappel du dessin à gauche, à travers de délicats petits détails). Quelques unités thématiques pour ranger tout ça, mais ce n'est pas très important.

Alors j'ai vu que certains reprochent aux poèmes leur simplicité.
Je suis d'accord avec eux, les poèmes sont très simples, et du coup, le livre est un peu le cul entre deux chaises, d'un côté les illustrations qui s'adressent plutôt aux adolescentes (et aux vieux comme moi ! ) et les poèmes qui font un peu ritournelles enfantines. Ceci dit, il y a de jolis passages dans certains, et pour moi, le fond du problème n'est pas là : le souci vient du côté répétitif de ces poèmes, qui sont tous construits sur le même schéma. Et à force, ça lasse. J'aurais aimé retrouver dans chaque texte un peu de l'esprit de la fée correspondante, à travers le rythme, la musicalité, l'architecture des poèmes.
Du coup, je me suis mis à lire ça comme autant de devinettes, tentant de deviner le nom de la fée sans trop tricher et regarder l'illustration. C'était plus interactif, plus sympathique, on profite davantage des mots. Mais est-ce suffisant ?

A part cette faiblesse, Voici un bien beau livre.
Je crois qu'il y en a un second, et pour retrouver l'univers magique de SHIITAKE, je pourrais bien me laisser tenter !

Dimanche 1er septembre 2013 à 13:16

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Auteur
 Justin CRONIN
Titre original The passage


Chez Pocket :
Nombre de pages 
1267
Prix 11,80€
ISBN 978-2-266-21857-3
      

Première édition 2010
Traduction Dominique Haas
 


Résumé
Dans le Tennessee, Amy, une enfant abandonnée de six ans est recueillie dans un couvent... Dans la jungle bolivienne, l'armée américaine recherche les membres d'une expédition atteints d'un mystérieux virus... Au Texas, deux agents du FBI persuadent un condamné à mort de contribuer à une expérience scientifique gouvernementale.
100 ans plus tard, l'épidémie est totale, la civilisation réduite à néant. Les derniers représentants de l'humanité vivent en colonie, luttant chaque jour pour leur survie. Surgie de nulle part, une jeune fille vient à leur rencontre.

Mon avis
Quand j'ai vu ce pavé post-apo sur l'étal du libraire, je n'ai pas hésité longtemps avant de le prendre.
Le résumé (pas tout à fait celui que je donne ici) donnait envie d'en savoir plus, d'entrer dans ce monde un brin futuriste qui a viré au cauchemar afin d'avoir une relecture du mythe du vampire (oui, on pourrait croire qu'il s'agit de zombies, comme ça, mais dès le début il est clair que tout compte fait, ça sera des buveurs de sang dont il sera question)

De l'écriture, je dirais qu'elle est plutôt agréable, le style rarement ennuyeux en dépit du nombre de pages, me rappelant un peu certains des Stephen King les mieux maîtrisés. Il y a de très nombreux protagonistes, mais on ne s'y perd pas trop avec un minimum d'attention (un moment, je me suis néanmoins demandé qui était ce Carter dont on me parle depuis un moment avant de me rappeler soudain qu'il s'agit du condamné à mort du résumé, mais c'est entièrement ma faute), car les personnages sont assez typés, ont chacun leurs caractéristiques qui leur donnent de la substance sans pour autant, à quelques exceptions prêt, verser dans la caricature.

C'est parfois un peu confus, l'auteur n'aimant apparemment pas garder une ligne claire, il vient superposer plusieurs fois différents niveaux de flaskbacks, sans que ça n'apporte grand-chose, mais là encore on raccroche sans trop de dégâts les wagons.

Là où le bas blesse, à mon sens, est au niveau de l'histoire. Je n'ai pas trouvé ça inventif. Bon, ça, à la limite, je peux pardonner, le récit de genre, pour le renouveler, c'est la croix et la bannière.
Non, ce qui m'a gêné, d'une part, c'est l'impression de retrouver des passages piochés (disons très inspirés) dans d'autres histoires : des films de zombies, le fléau de KING, des séries TV post-apo comme Falling Skies, X-Files, etc...
Ajoutez à ça une impression désagréable de calibrage, comme si justement, c'était pensé pour une adaptation tv. Impression surtout présente dans le camp, avec des actions très "je t'aime - moi non plus" qui font semblant de faire avancer le schmilblick sans pour autant vraiment pousser à la roue de l'intrigue, avec les lots de révélations qui n'en sont pas vraiment pour conserver l'intérêt du lecteur - spectateur.
En plus, l'auteur est un petit malin, mais plusieurs incohérences viennent égayer le récit, parfois l'air de rien, parfois avec les gros sabots. La scène de Amy au zoo devient un gros n'importe quoi assez inexplicable, surtout à ce stade du récit (au début), et dans le camp certains s'angoissent pour les batteries (heureusement, ce sont des piles duracell), mais je me demande, moi, où ils ont bien pu trouver des ampoules qui durent si longtemps pour fonctionner encore après 100 ans de bons et loyaux services quotidiens (soit près de 337.000 heures, contre 25.000 heures environ pour une del à usage domestique (donc pas très puissante) en bonne santé).

Ceci et d'autres "petits" détails, comme le fait de trouver refuge dans un immeuble (le truc le plus stupide du roman, à mon avis)
Ou des choses comme "c'est la maison qui m'a sauvé" et le summum "dieu a guidé mes pas" (mais WTF ???) qui plombent la narration et me font dresser les cheveux sur la tête.

Ces choses, les grosses ficelles, les incohérences, la bonne pensée bien amerloque, et surtout, surtout, ce formatage très "série" m'ont rendu la lecture bien moins intéressante qu'elle n'aurait dû, au point que j'ai décroché plusieurs fois, et que j'ai abandonné le livre pour d'autres avant d'y revenir, pas tellement pressé de connaître le dénouement. En fait, j'ai été tellement désappointé que je ne pense même pas lire la suite. Il y a plein de trucs bien qui doivent attendre dans un coin de la bibliothèque ou de la libraire qui méritent autrement mon attention.
C'est pas que j'ai trouvé ça foncièrement mauvais. C'est comme la Horde du Contrevent : tant de potentiel pour au final pas grand-chose (et pourtant, contrairement à celui-ci, la Horde du Contrevent est un récit qui marque et dont je me souviendrai, que je peux même conseiller en dépit de ma critique plutôt acide).

Et puis c'est bête à dire, mais ça manque de peur.
Et de fun.

Samedi 31 août 2013 à 17:33

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Auteur
 Lénia MAJOR


Chez [MiC_MaC] :

Nombre de pages 
163
Prix 7,50€
ISBN 978-2-917-460-375
      

Première édition 2010

 


Résumé
Avoir un don, c’est plutôt chouette non ? Cela en ferait rêver plus d’un ! Surtout quand il s’agit de pouvoir connaître le passé des choses rien qu’en les touchant. Mais ce n’est pas l’avis de Sean, qui voudrait bien troquer son don maudit contre une vie « normale ». Seulement voilà, quand sa mère lui fait comprendre que tout repose sur lui pour qu’elle obtienne un boulot inespéré, Sean ne résiste pas, il est prêt à tout !
Mais les choses ne vont pas se dérouler comme elles étaient prévues. Et Sean va se retrouver dans les pensées de Sylvia, une jeune fille on ne peut plus originale et farfelue… Qui est en train de se faire kidnapper !

Mon avis

Retour à un peu de légèreté avec de la littérature "Jeunesse".
Avec un auteur déjà rencontré à la naissance (ou peu s'en faut) de ce blog : Lénia MAJOR.
L'histoire navigue entre un fil policier et un autre plus fantastique. Elle est très simple (Ben oui, elle est destinée aux enfants), bien ficelée, on ne perd pas de temps et pourtant les personnages sont bien abordés, à la fois un brin caricaturaux pour l'efficacité et en même temps vivants, entiers, avec des petites fêlures.
C'est conseillé pour 9 à 12 ans, et c'est à peut près l'âge que j'aurais conseillé aussi. La lecture est fluide, tout à fait le genre de bouquin que j'aurais dévoré à cet âge, même si vers 12 ans je partais déjà vers des rivages plus sombres.
Et puis j'ai bien aimé la fin et la maman, même qu'on ne la voit pas assez ^^

Vendredi 30 août 2013 à 19:35

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Auteur
 Jules VERNE

Edition numérique illustrée:
Nombre de pages 676
Prix 0€
En format numérique, ce livre coûte en effet 0€, car il est dans le domaine publique.
Vous le trouverez à ce prix aussi bien sur des sites gratuits que chez les marchands, comme la FNAC.

Première édition 16 novembre 1871 (pour l'édition illustrée, l'édition simple datant de 1869)



Résumé
Tout commence en 1866 : la peur règne sur les océans. Plusieurs navires prétendent avoir rencontré un monstre effrayant. Et quand certains rentrent gravement avariés après avoir heurté la créature, la rumeur devient certitude. L'Abraham Lincoln, frégate américaine, se met en chasse pour débarrasser les mers de ce terrible danger. Elle emporte notamment le professeur Aronnax, fameux ichthyologue du Muséum de Paris, son domestique, le dévoué Conseil, et le Canadien Ned Land, «roi des harponneurs». Après six mois de recherches infructueuses, le 5 novembre 1867, on repère ce que l'on croit être un «narwal gigantesque». Mais sa vitesse rend le monstre insaisissable et lorsqu'enfin on réussit à l'approcher pour le harponner, il aborde violemment le vaisseau et le laisse désemparé. Aronnax, Conseil et Ned Land trouvent refuge sur le dos du narwal. Ils s'aperçoivent alors qu'il s'agit d'un navire sous-marin...

Mon avis
Il a fallu que je m'attaque à ce classique de la littérature avec un format numérique (je l'ai lu sur l'écran de mon téléphone, pour tout dire...)
Eh bien, je n'aime pas lire sur un écran.
Je relirai peut-être d'autres textes de cette façon, mais jamais pour une LC et surtout pas de texte aussi long. Je n'arrive pas à accrocher à ma lecture.

Mon avis sur le livre est assez mitigé.
D'un côté, il y a une fabuleuse aventure, une sorte d'errance sans objet connu autre que celui d'assouvir la curiosité des deux principaux protagonistes : Arronax et Nemo.
Il y a la grande érudition (ou la profonde documentation) sur laquelle s'appuie Jules Verne pour son récit, parsemant l'histoire de détails techniques, historiques, sur la faune et la flore, lui donnant une grande vraisemblance (même si certains détails pêchent un peu...comme la pile électrique du sous-marin, la propagation de la lumire sous l'eau, etc...)
Une chose que j'avais oublié chez Verne, et que j'ai retrouvée, c'est l'humour. Les dialogues sont assez drôles, notamment quand les personnages s'emportent, surtout quand Ned Land met son grain de sel. Rien que le nom des personnages sont des clins d'oeil : Nemo, dont le nom signifie personne, Ned Land, le marin malheureux d'être prisonnier en mer et qui voudrait bien regagner la terre, Conseil enfin, à double tranchant, du nom d'un ingénieur (je crois) qui a conçu un bâteau semi-submersible qu'a connu VERNE.

De l'autre, il y a le style. Que VERNE soit un témoin de son époque (notons l'absence chronique des femmes dans ses récits, par exemple) est une chose qui transparaît assez bien dans ses romans, quelque soit la part d'anticipation. Mais il plombe son récit avec des descriptions fastidieuses, sortes de listes sans fin assez lourdes à ingurgiter. Trop de noms de poissons, y a comme une arête qui m'est restée en travers du gosier.
Et puis c'est bête, mais je trouve que ça manque de "panache" de "fougue". C'est peut-être parce que le professeur Arronax est lui-même un poil trop raisonnable et que c'est lui qui raconte l'histoire ? Je ne saurais dire. Il faudrait que je me penche sérieusement sur d'autres titres de VERNE.
Enfin, il y a un passage qui m'a particulièrement déçu, que j'aurais supprimé du récit tant il semble grotesque comparé à tout le reste, avec une forme de total désaccord, que ce soit dans la ligne du récit ou dans le caractère des personnages : la conquête du pôle Sud.

A propos de VERNE comme témoin de son époque, il est amusant de noter l'absence flagrante d'écologie. Un instant, j'ai cru que l'auteur allait y verser, en refusant de massacrer des baleines. L'instant suivant, il fait une véritable boucherie (mot même de Ned Land, pourtant harponneur de son état). C'est un aspect qu'on retrouve plusieurs fois d'ailleurs. Plus loin, on déplore la disparition progressive d'une espèce et on part tout de même à la chasse dans des proportions assez peu raisonnables. On ne croise grosso-modo que 6 membres d'équipage à bord du Nautilus : Nemo, son second, le timonier, deux ou trois types chargés d'escorter Nemo, le cuistot qu'on ne voit pas mais qui doit bien exister. Peut-être sont-ils une vingtaine, à bord, en extrapolant. Rien ne nous permet en effet de chiffrer vraiment, mais à chaque fois qu'une opération d'approvisionnement est lancée, ce sont des centaines et des centaines d'animaux qui sont capturés. D'ailleurs, je ne sais pas où ils mettent tout ça dans le rafiot !

J'ai bien aimé le mystère qui entoure le personnage de Nemo, même si on peut s'étonner qu'on puisse rester sans le croiser pendant des jours et des jours.
Je me souviens un peu du film avec Kirk Douglas dans le rôle de Ned Land, et je trouve que c'est plutôt une bonne adaptation, en dépit des nombreuses et évidentes trahisons. Le voyage est raccourci dans le film (on nous fait grâce par exemple du pôle sud), mais le voile est plus levé sur Nemo sans que cela n'enlève rien à son magnétisme. Et Ned revient au premier plan alors qu'il est un peu délaissé chez Verne, malgré la force de son personnage qui aurait pu nourrir de nombreuses péripéties.

Dernier détail : J'ai pris l'ebook sur le site www.ebooksgratuits.com.
Deux trois petites coquilles, mais rien de bien grave. Il y a un catalogue pas mal pour qui veut trouver des classiques, et ce dans plein de formats : txt, pdf, epub, etc...

Mercredi 28 août 2013 à 10:42

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Auteur Joseph DELANEY
Titre original The spook's mistake

Chez BAYARD Jeunesse:
Nombre de pages 394
Prix 12,90€
ISBN 978-2-7470-2797-7
     

Première édition Janvier 2009
Traduction Marie-Hélène Delval



Résumé
Plus que jamais, l'obscur menace le Comté. John Gregory envoie Tom dans le nord, pour qu'il poursuive sa formation auprès d'un autre épouvanteur, Bill Arkwright. Ce dernier habite un moulin hanté, non loin de dangereux marécages, et il se montre un maître implacable. Tom a du mal à supporter ses méthodes ! Or, le Malin charge sa propre fille, une puissante sorcière d'eau, d'anéantir Tom. C'est alors que Bill Arkwright commet une erreur, et le garçon se retrouve seul pour affronter sa redoutable adversaire.
 
Mon avis
Et voici le 5ème tome aussi vite englouti que ses prédécesseurs...
Globalement, une bonne lecture, agréable.

Mais j'ai noté quelques petites critiques négatives... on y va ?
- Déjà, je sais que c'est propre à la littérature jeunesse, mais c'est un peu pénible qu'on rappelle toujours ce qui s'est passé dans les tomes précédents... surtout que c'est pas très subtile, là...
- Ensuite, le récit obéit à une sorte de mécanique qu'on a déjà croisé dans les tomes précédents, et c'est un peu dommage. Le héros se retrouve à un endroit, il est isolé, il doit faire des allers-retours entre plusieurs points (le moulin, la grotte de l'ermite...), et affronter le big-boss...
- J'ai aussi trouvé que ça manquait de moments vraiment effrayants, alors que dans le premier et second tomes, il y en avait d'avantage.

Heureusement, DELANEY donne un franc coup de collier, sur d'autres aspects de l'intrigue. Ainsi, il étoffe son bestiaire, et on découvre les créatures de l'eau, et surtout, il vient un peu bouleverser les rapports entre les personnages (sans vouloir en dire trop), et crée une nouvelle dynamique, de nouvelles alliances, un nouvel équilibre qui bouscule un peu nos habitudes et nos certitudes.
Tom commence à prendre un peu plus de substance, ce qui n'est pas un mal, mais mon personnage préféré reste toujours Alice, qui est sûrement le personnage le plus attachant et le plus complexe de la série.

Jeudi 15 août 2013 à 20:00

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