Entre-les-pages

de David Robert MITCHELL
100 min

Ils sont suffisamment rares, les films d'horreur qui ne sont pas là juste pour filer les pétoches, mais pour aborder des sujets un peu plus profonds, pour ne pas les rater.
It follows appartient à cette catégorie.

Certains pourront être déçus niveau sensations, car it follows n'est pas un film d'épouvante (destiné à faire peur), mais un film d'horreur (qui parle donc de choses horribles, surnaturelles). En cela, il s'approche plus du film de SF, un peu comme l'excellent SPLICE de Vincento Natali.

Parce qu'elle couche avec son récent petit ami, une jeune fille se voit refiler une malédiction, des gens invisibles aux autres qui la poursuivent et qui ne lui veulent pas que du bien. Pas moyen de s'en débarasser, on peut juste gagner du temps.

Le pitch est simple à l'excès, et permet l'air de rien de parler d'autre chose qu'une simple histoire de monstres : les jeunes et la sexualité, la maladie (le spectre des MST), la responsabilité, la déchéance et la fin du rêve américain...
D'un seul coup, le bête film d'horreur regagne des galons d'intelligence avec ses lectures multiples, en plus de tourner avec une économie de moyens assez géniale et d'offrir néanmoins des moments de grande tension.
L'équilibre fragile est maintenu jusqu'à la toute fin, et hausse ce petit film au niveau des grands.

Plus ça va, moins j'écris ici.
Je devrais peut-être arrêter ce blog, plus trop l'envie de rédiger des chroniques.
Et que j'en rédige, cowblog plante majestueusement. Je ne peux plus ajouter d'images via mon téléphone, c'est con.

bref.
Je suis allé voir It Follows au cinéma, et c'est un sacré bon film. L'estampille "horreur" n'est qu'un prétexte pour parler de choses plus profondes, et c'est plutôt bien foutu parce que ça vise la modestie des effets.

Dans les articles plantés, je faisais la promo pour les expo de Niki de Saint Phalle et de David ALTMEJD à Paris, deux expos, follement fabuleuses. ALTMEJD vient malheureusement de finir, et Saint Phalle ne saurait tarder si ce n'est pas déjà trop tard.

J'ai vraiment du mal à venir poster ici depuis que je n'ai plus internet. 
Désolé pour la mise en page minimaliste. 
J'ai trouvé de bien beaux livres au salon. Fichtre, que n'ai-je une grande bibliothèque et un budget plus conséquent ? J'essaierai de revenir parler de mes lectures, mais n'espérez pas de meilleure mise en page... 

Un film de Christopher Nolan 
2h45

Comme toujours, avec Nolan, on peut attendre le meilleur et se préparer néanmoins au pire. 
Le meilleur, dans ce cas, c'est la mise en scène aux petits oignons. Les scènes à la ferme ou dans le vaisseau spatial, ou encore sur les planètes sont superbes. Gros bémol cependant pour les scènes dans l'espace, qui, si elles restent lisibles et tentent de proposer autre chose, ne parviennent pas à sublimer l'espace, ni à rendre son infinité, comme si, pour Nolan, chaque zone de l'espace était une sorte de petit vase clos. (bon, ok, il y a quand même de jolies choses) 

L'histoire plaira ou ne plaira pas. 
Pour moi, il y a à boire et à manger... Au lieu de se cantonner à un très bon film de Science Fiction, Nolan réédite ses travers et interroge sans poésie l'âme humaine, décousant en même temps la trame de son film. Comme si ça ne lui suffisait pas d'arpenter l'espace, il entend faire se répondre les époques et autant dire que là, la sauce ne prend pas et même contamine le reste du métrage. Tout ça pour que dalle en  plus. Juste pour faire le malin. Mais Nolan n'est pas Kubrick. On sent les grosses ficelles pour tenir le film, et cela gâche rétroactivement tout un film qui aurait malheureusement pu être vraiment bon. 

A découvrir, donc, et peut-être que si vous ne réfléchissez pas trop, vous serez plus convaincu que moi par l'histoire. 
Pour le reste, le spectacle est assuré. 

 NARNIA de C. S. Lewis. 

Que dire ? Il y aurait de quoi rédiger un livre ! 
Il y a des choses que j'ai aimé, d'autres moins. 
Parfois, c'est un peu simpliste, un peu moralisateur, mais il y a tellement de belles idées, de personnages à découvrir, personnages qui d'ailleurs endossent les vêtements de héros sans trop en avoir la carrure... 
J'ai aimé l'humour qui emaille le récit, et le début et la fin, qui en dépit de leur forte connotation chrétienne, véhiculent leur propre vision de la foi (qui, bien que n'étant pas croyant, je serais quelque part plus enclin à partager) 

Un bon gros livre qui se laisse dévorer avec plaisir, mais que l'on peut aussi savourer au gré des histoires...