Le forum Livraddict organise régulièrement des rencontres avec les auteurs.
Hier, Marie Pavlenko était invitée et s'est gentiment pliée au jeu des questions réponses.
J'ai pu profiter de l'occasion pour lui poser moi aussi quelques petites questions.
Marie Pavlenko est, entre autre, l'auteur de
que j'ai chroniqué il y a quelques temps (voir
ICI)
titre que j'avais beaucoup apprécié.
Voici donc les quelques mots que nous avons échangés.
Pour lire la conversation complète, avec les interventions des autres membres de Livraddict,
je vous invite à aller voir ici :
la discussion avec Marie Pavlenko
Moi :
Bonsoir, bonsoir ! je suis un peu en retard et je ne reste pas très longtemps
Et j'ai lu la fille-sortilège ^^ (pis c'est tout)
Marie Pavlenko :
Eh ben, La Fille-Sortilège, c'est super ! C'est un quart de ce que j'ai écrit !
Je trouve que les aventures d'Erine ont un côté très Indiana Jones.
J'ai une question à propos de ce livre, personnellement : comment avez-vous résisté à la tentation d'en faire trop, avec la magie ? Car la magie est le coeur de l'histoire, mais curieusement reste assez en arrière plan, tant Erine est constamment en mouvement, dans l'action...
J'ai "résisté" parce que je ne voulais pas (en tout cas, j'ai fait mon maximum) tomber dans la caricature et être le "énième" récit fantasy gavé de magie. Il y a des milliers de livres déjà écrits, le minimum, aujourd'hui, avant de se lancer, c'est de faire un effort pour tenter de se démarquer un peu (ce qui est quasi impossible, je pense !).
Par ailleurs, pour moi, les personnages tiennent le récit. Ils sont au premier plan. J'aime travailler les émotions, coller au plus près du perso pour offrir sa vision, son ressenti, du coup, ça vamipirise aussi le reste. Mais c'est un choix.
Ah, et merci pour la référence à Indiana Jones ! J'adoooooore !
Je ne connais pas Saskia. A vrai dire, je ne suis pas fan de séries, qu'est-ce qu'il faut me dire pour me donner envie ? (à part que c'est bien, ce dont je ne doute pourtant pas ! )
et une autre vraie question quant à la Fille-Sortilège : la couverture m'a vraiment tapé dans l'oeil, j'ai trouvé qu'elle changeait (je ne me risquerai pas à expliquer pourquoi) des autres couvertures qu'on a l'habitude de voir en lecture "jeunesse" (au sens large) ou pour les récits d'aventure.
Qui l'a choisie ? Comment ?
Alors pour la couv', c'est 100% Benjamin Carré, l'illustrateur, à qui on la doit. Je n'ai fait que lui donner des petites infos : comment je voyais la cité, le style un peu babylonien (je ne voulais surtout surtout mais surtout pas de minarets et autres références dans ce genre).
Et pour la série... ça dépend. Saskia est un personnage plus naïf, je pense. Le début (le tome 1) est très classique : le lycée, les copains... Ensuite, le tome 2 est un huis-clos plus sombre, donc sort des sentiers battus, et le dernier tome... Ah bah, moi, c'est mon préféré !
Et en fait, je crois que ce n'est pas vraiment une série : c'est un énorme bouquin coupé en trois. Car à chaque fois, le tome suivant reprend (à peu près) là où le précédent s'est arrêté.
Qu'est-ce que tu en penses ?
euh.. ce que j'en pense...
en fait, c'est prévu en trois tomes et puis c'est tout ?
Oui
si c'est un bon gros livre en trois tomes, ça me va, vendu comme ça !!!
Vous avez dit que vous écriviez sans plan précis, juste avec un début et une idée de la fin...
Si j'ai bien compris, vous laissez donc libre champ à vos personnages. Est-ce que parfois ils vous entraînement dans des directions que vous n'auriez pas imaginées, ou dans des situations desquelles vous avez des difficultés à les sortir ?
Oui ! Parfois, c'est pour du bon (du coup, je rebondis et c'est bien), parfois, c'est... à côté, et je rame... voire j'efface. Je les remets quelques pas en arrière et je leur demande de prendre un autre chemin Je suis une despote, en somme.
Bon, mais plus sérieusement, souvent, ce sont de bonnes surprises.
Par exemple : je n'avais pas du tout, du tout, du tout anticipé la fin de Saskia, en tout cas, pas dans sa complexité. J'ai écrit le dernier tiers du livre (qui est gros) en 2 semaines, ce qui est énooooorme (c'est l'équivalent d'un petit folio, rédigé en 2 semaines). En fait, j'étais plongée dans l'histoire et je la découvrais en même temps que les personnages. Tout était logique, coulait de source. Et c'était absolument magique.
Je ne suis pas sûre de répondre parfaitement à ta question...
Si si, très bien répondu !
Je scribouille un peu de mon côté, et j'ai le même souci, je me tape la tête contre les murs en me demandant comment je vais pouvoir les sortir de ce mauvais pas, et pourquoi ils sont allés se promener dans un décor que je n'avais pas planté... Sauf que je suis pas despote, je suis têtu, (et je n'ai pas de délais à tenir !!) du coup je ne reviens pas en arrière..............
Et deux semaines, pour un livre, ça me laisse juste ........... admiratif ^^. ah non, pas juste... un peu jaloux aussi !
Je trouve que c'est de la torture d'écrire sans délais
Mais bon, si je peux me permettre un conseil : quand on écrit, il faut savoir effacer. Il faut savoir renoncer pour avancer. Dans le tome 2 de Saskia, il m'est arrivé d'effacer 80 000 signes. Si tu écris, tu dois à peu près voir de quoi il s'agit... Si tu es dans un impasse, alors il faut en sortir. Pour emprunter une route bien plus belle !
je sais mais comme j'écris pour mon plaisir, ça m'amuse aussi un peu de relever le défi ^^
Voilà ! ! !
Ce fut court, mais bien ^^
Vraiment, j'étais très content de pouvoir échanger quelques mots,
et glaner quelques conseils en prime.
Ce n'est pas toujours facile, surtout en province,
pour rencontrer les auteurs que l'on connait,
Je ne pouvais donc pas rater l'occasion !
En bonus,
le site de l'auteur !
Mercredi 4 septembre 2013 à 19:28