Entre-les-pages

Lundi 16 septembre 2013 à 13:45

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Scénario
 Song Yang
Dessin Song Yang


Chez XIAO PAN :
Nombre de pages 
144
Prix 12,50€
ISBN 2-940380-72-5
Première édition Avril 2008

Bonus CD 2 titres



Résumé
Après leur premier succès musical, Jia, Meng et Minette suivent chacun leur chemin, tout en espérant bien percer un jour. Meng se concentre sur son boulot, Jia, lui, compose et envoie des samples aux maisons de disques. Jusqu’au jour où l’une d’entre elles remarque son talent, et lui propose d’abandonner la formation de ses amis pour rejoindre “Pure oxygène”, le groupe qui monte...
Dilemme donc : va-t-il privilégier l’ambition ou l’amitié ?

Mon avis
Vraiment pas mon type, à priori, de BD, mais j'avais un peu envie de découvrir ce qui se fait en Chine.
J'en ressors avec un avis assez mitigé, pas vraiment emballé et pourtant conquis par les certaines illustrations.
Des trois personnages, on va surtout suivre Jia.
Aux moments de fulgurances suivent rapidement des pages plus lourdes, moins sympathiques à lire, et à vrai dire, on se demande alors ce que veut raconter l'auteur.
Je n'en dirai pas beaucoup plus. Il m'a fallu plusieurs mois avant de finir cet album, attiré par d'autres titres de livres, préférant savourer les illustrations plutôt que de me forcer à lire un récit qui ne me captivait pas.

Vendredi 13 septembre 2013 à 17:45

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Auteur GUDULE
Illustration Xavier COLLETTE

Chez [MiC_MaC] :
Nombre de pages 
48
Prix 14,50€  
EAN 9782362210105
Première édition octobre 2010





Résumé 
Oyez, oyez, jeunes gens !
Connaissez-vous l’histoire du bûcheron qui, pour avoir pactisé avec le Diable, paya de sa propre vie ? Et celles de la bête aux crocs rouges et de l’ogre du Bois-minuit, condamnés à errer sans fin au plus profond des Ténèbres ?
Les histoires contées dans ce livre sont de celles qu’on préfèrerait n’avoir jamais entendues. Elles vous glacent le sang, vous font perdre l’envie de rire… Et pourraient bien voler jusqu’à votre raison-même.
Car dans ces lieux d’un autre monde, où rôdent les créatures les plus viles, nul n’a jamais osé s’aventurer, à moins d’y perdre la vie. Alors, prenez le temps de réfléchir, sombres inconscients ! S’il vous est facile de fouler les chemins tortueux du gondolier des Ténèbres, qui sait, en revanche, si vous saurez trouver l’issue !

Mon avis
Il y a des livres comme ça, on est fasciné par la couverture, qui à elle seule est une sorte de promesse. Elle nous chuchote à l'oreille "Achète-moi"...
... et bien sûr, on tombe dans le panneau.

Sauf que des fois, on est bien heureux d'être tombé dans le panneau, et c'est largement le cas avec ce petit recueil.
Déjà, les illustrations sont superbes. Rien qu'avec ça, déjà, une ambiance de mystères plane entre les pages. La couverture n'a pas menti, ce qui nous attend à l'intérieur est d'aussi bonne facture, avec un bien beau travail sur la lumière et les couleurs.
Et puis les histoires... Si elles restent simples (forcément, 5 histoires en 48 pages...) mais ont d'indéniables qualités. La première est de rester sur cette frontière ténue entre le conte, la légende, la poésie, le mystère et la couleur un peu patinée du temps. Tout cela est très bien servi par le style, car c'est comme un récit raconté au coin du feu. D'ailleurs, je pense lire les histoires à mon grand, un soir prochain. A la lueur d'une bougie, s'il vous plait. On est là aussi en équilibre entre les récit écrit et la transmission orale, ce qui est très plaisant. Personnellement, j'adore cette atmosphère feutrée, quand j'ai l'impression que l'auteur vient murmurer ses secrets dans le creux de mon oreille.

Alors ce n'est pas vraiment effrayant, ce n'est pas le but d'ailleurs. Mais ça peuple les recoins sombres de nos pièces. Pas effrayant - bien que les personnages, pour certains d'entre eux, aient du avoir la peur de leur vie, mais doucement angoissant, lugubre, comme un cimetière plongé dans le brouillard.

Un bien beau livre, donc, que je conseille vivement aux amoureux des beaux dessins comme à ceux qui aiment les belles et terribles histoires...

Mardi 10 septembre 2013 à 19:19

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Le forum Livraddict organise régulièrement des rencontres avec les auteurs.
Hier, Marie Pavlenko était invitée et s'est gentiment pliée au jeu des questions réponses.
J'ai pu profiter de l'occasion pour lui poser moi aussi quelques petites questions.

Marie Pavlenko est, entre autre, l'auteur de
http://entre-les-pages.cowblog.fr/images/Couvertures1/fillesortilege.jpg que j'ai chroniqué il y a quelques temps (voir ICI)
titre que j'avais beaucoup apprécié.
 
Voici donc les quelques mots que nous avons échangés.
Pour lire la conversation complète, avec les interventions des autres membres de Livraddict,
je vous invite à aller voir ici : la discussion avec Marie Pavlenko

Moi :
Bonsoir, bonsoir ! je suis un peu en retard et je ne reste pas très longtemps dft005
Et j'ai lu la fille-sortilège ^^ (pis c'est tout)

Marie Pavlenko :
Eh ben, La Fille-Sortilège, c'est super ! C'est un quart de ce que j'ai écrit ! dft009

Je trouve que les aventures d'Erine ont un côté très Indiana Jones.
J'ai une question à propos de ce livre, personnellement : comment avez-vous résisté à la tentation d'en faire trop, avec la magie ? Car la magie est le coeur de l'histoire, mais curieusement reste assez en arrière plan, tant Erine est constamment en mouvement, dans l'action...

J'ai "résisté" parce que je ne voulais pas (en tout cas, j'ai fait mon maximum) tomber dans la caricature et être le "énième" récit fantasy gavé de magie. Il y a des milliers de livres déjà écrits, le minimum, aujourd'hui, avant de se lancer, c'est de faire un effort pour tenter de se démarquer un peu (ce qui est quasi impossible, je pense !). 
Par ailleurs, pour moi, les personnages tiennent le récit. Ils sont au premier plan. J'aime travailler les émotions, coller au plus près du perso pour offrir sa vision, son ressenti, du coup, ça vamipirise aussi le reste. Mais c'est un choix.
 
 

Ah, et merci pour la référence à Indiana Jones ! J'adoooooore !

 
Je ne connais pas Saskia. A vrai dire, je ne suis pas fan de séries, qu'est-ce qu'il faut me dire pour me donner envie ? (à part que c'est bien, ce dont je ne doute pourtant pas ! grin22 )

et une autre vraie question quant à la Fille-Sortilège : la couverture m'a vraiment tapé dans l'oeil, j'ai trouvé qu'elle changeait (je ne me risquerai pas à expliquer pourquoi) des autres couvertures qu'on a l'habitude de voir en lecture "jeunesse" (au sens large) ou pour les récits d'aventure.

Qui l'a choisie ? Comment ?

Alors pour la couv', c'est 100% Benjamin Carré, l'illustrateur, à qui on la doit. Je n'ai fait que lui donner des petites infos : comment je voyais la cité, le style un peu babylonien (je ne voulais surtout surtout mais surtout pas de minarets et autres références dans ce genre).
Et pour la série... ça dépend. Saskia est un personnage plus naïf, je pense. Le début (le tome 1) est très classique : le lycée, les copains... Ensuite, le tome 2 est un huis-clos plus sombre, donc sort des sentiers battus, et le dernier tome... Ah bah, moi, c'est mon préféré ! dft009 
Et en fait, je crois que ce n'est pas vraiment une série : c'est un énorme bouquin coupé en trois. Car à chaque fois, le tome suivant reprend (à peu près) là où le précédent s'est arrêté.
Qu'est-ce que tu en penses ?
dft009

euh.. ce que j'en pense...
en fait, c'est prévu en trois tomes et puis c'est tout ?

Oui dft009

si c'est un bon gros livre en trois tomes, ça me va, vendu comme ça !!!
 


grin22

Vous avez dit que vous écriviez sans plan précis, juste avec un début et une idée de la fin...

Si j'ai bien compris, vous laissez donc libre champ à vos personnages. Est-ce que parfois ils vous entraînement dans des directions que vous n'auriez pas imaginées, ou dans des situations desquelles vous avez des difficultés à les sortir ?
 

Oui ! Parfois, c'est pour du bon (du coup, je rebondis et c'est bien), parfois, c'est... à côté, et je rame... voire j'efface. Je les remets quelques pas en arrière et je leur demande de prendre un autre chemin dft009 Je suis une despote, en somme. dft009
Bon, mais plus sérieusement, souvent, ce sont de bonnes surprises.
Par exemple : je n'avais pas du tout, du tout, du tout anticipé la fin de Saskia, en tout cas, pas dans sa complexité. J'ai écrit le dernier tiers du livre (qui est gros) en 2 semaines, ce qui est énooooorme (c'est l'équivalent d'un petit folio, rédigé en 2 semaines). En fait, j'étais plongée dans l'histoire et je la découvrais en même temps que les personnages. Tout était logique, coulait de source. Et c'était absolument magique. 

Je ne suis pas sûre de répondre parfaitement à ta question... 543538
 

Si si, très bien répondu !
Je scribouille un peu de mon côté, et j'ai le même souci, je me tape la tête contre les murs en me demandant comment je vais pouvoir les sortir de ce mauvais pas, et pourquoi ils sont allés se promener dans un décor que je n'avais pas planté... dft005 Sauf que je suis pas despote, je suis têtu, (et je n'ai pas de délais à tenir !!) du coup je ne reviens pas en arrière..............

Et deux semaines, pour un livre, ça me laisse juste ........... admiratif ^^. ah non, pas juste... un peu jaloux aussi !

Je trouve que c'est de la torture d'écrire sans délais dft009
Mais bon, si je peux me permettre un conseil : quand on écrit, il faut savoir effacer. Il faut savoir renoncer pour avancer. Dans le tome 2 de Saskia, il m'est arrivé d'effacer 80 000 signes. Si tu écris, tu dois à peu près voir de quoi il s'agit... Si tu es dans un impasse, alors il faut en sortir. Pour emprunter une route bien plus belle !

je sais dft005 mais comme j'écris pour mon plaisir, ça m'amuse aussi un peu de relever le défi ^^

Voilà ! ! !
Ce fut court, mais bien ^^
Vraiment, j'étais très content de pouvoir échanger quelques mots,
et glaner quelques conseils en prime.
Ce n'est pas toujours facile, surtout en province,
pour rencontrer les auteurs que l'on connait,
Je ne pouvais donc pas rater l'occasion !

En bonus, le site de l'auteur !
 

Mercredi 4 septembre 2013 à 19:28

http://entre-les-pages.cowblog.fr/images/Couvertures1/dieudeNY.jpg

Auteur
 Lindsay FAYE
Titre original The gods of Gotham


Chez Pocket :
Nombre de pages 
451
Prix 8,40€
ISBN 978-2-226-23898-4
      

Première édition 6 juin 2013
Traduction Carine Chichereau
 


Résumé
New York, été 1845.
Timothy Wilde, ancien barman, intègre le nouvellement créé NYPD. Un choix de raison : il faut bien gagner sa vie et c'est un travail honnête. Utile, aussi. Entre les arrivées quotidiennes de milliers d'immigrants affamés, les incendies et les crimes, la cité est au bord de l'embrassement.
Lors d'une ronde de nuit, sa route croise celle d'une petite fille effrayée, couverte de sang. Elle affirme fuir un homme qui découpe les enfants.
Une fable, bien sûr...

Mon avis
Pourquoi ai-je acheté  ce livre ?
Simple : la phrase d'accroche, en haut de la couverture. Tout de suite, j'ai pensé à ce livre de Caleb CARR, l'aliéniste, qui se passe dans le New York de 1899. J'avais adoré ce livre. J'avais adoré la vision terrifiante de cette ville en train de se chercher, rude, laide, crasseuse repoussante et pourtant fascinante. Et pour tout dire, j'ai eu envie de replonger le nez dans la fange, de retrouver cette ambiance, ce décor.

J'ai trouvé que ça ne commençait pas bien. J'ai eu un peu de mal, je n'ai pas trouvé l'intérêt du prologue, en fait.
Et puis, retour en arrière, Timothy nous raconte son histoire, comment il est devenu policier, comment le département de police a été créé, et soudain le livre devient passionnant. L'enquête n'a pas commencé et pour cause, le NYPD n'existe pas ! et pourtant, le récit prend forme et l'auteur pose l'air de rien toute la suite sur ces bases : les personnages apparaissent, le décor se plante, les premières ficelles (invisibles) sur lesquelles l'auteur pourra tirer par la suite s'attachent, se relient, un beau travail. Et puis ça ne fait pas leçon apprise par coeur et régurgitée pour faire vrai. New York devient un personnage à part entière, vit, respire. Pas un décor en carton pâte. L'auteur nous entraîne dans une immersion totale dans la ville, dans le contexte historique, la décadence, la xénophobie, dans la façon de parler, les us et les coutumes. Tout cela fait de ce Dieu de New York un récit incroyablement dense et riche.

Et puis il y a l'enquête. Par la force des choses, Timothy devient, malgré lui, le premier inspecteur du NYPD, même si le titre n'existe pas non plus. Alors il y va à tâtons, inventant le métier au fur et à mesure que lui dicte la nécessité. C'est brillant, vraiment brillant à tous égards. Il y a bien un passage que j'aime moins, que je trouve un peu moins maîtrisé, mais tout passe, tellement l'auteur n'oublie pas d'aller au fond des ramifications. Et puis, en dépit d'un petit côté classique sur la fin, Lindsay FAYE arrive encore à surprendre, non par les révélations, mais par les résolutions, apportant une grande bouffée d'air frais à un genre pourtant très codifié.

Il parait qu'une suite est en cours d'écriture. Si c'est comme pour l'aliéniste, la suite sera toute aussi bonne.

Ce livre m'a fait beaucoup de bien. J'ai l'impression qu'avec mes derniers titres, je m'étais un peu fâché avec la lecture, en dépit du talent déployé. J'avais peut-être juste besoin de changer d'horizons. Un livre sur lequel tous les amateurs de polar, les fans de Sherlock Holmes et de Caleb CARR devraient se jeter !

Mardi 3 septembre 2013 à 20:36

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