Entre-les-pages
Auteur SAKURAZAKA Hiroshi
Titre original オール ユー ニード イズ キル
Chez Kazé :
Nombre de pages 236
Prix 13,29€
ISBN 978-2-82031-700-1
Première édition 7 mai 2014
Traduction Jacques C. et Gilles Chassignol
Résumé
VIVRE…
MOURIR…
RECOMMENCER…
Il y a des cauchemars dont tu ne peux pas te réveiller, quels que soient les efforts que tu fasses. Moi, j’étais prisonnier d’un cauchemar, et peu importe le nombre de fois où je me réveillais, j’étais toujours piégé à l’intérieur. Savoir que j’étais pris dans une boucle, une boucle temporelle dont je ne pourrais plus sortir, était pire que tout.
Aucune importance si je gardais tout ça pour moi, si personne ne me croyait jamais. Ça n’en était pas moins vrai. (...) La douleur qui te traverse le corps comme un éclair, les jambes si lourdes qu’il te semble qu’on les a remplacées par des sacs de sable, la terreur si intense qu’elle te serre le cœur – tout ça ne sortait ni de mon imagination ni d’un rêve. Je ne savais pas exactement comment, mais j’avais été tué. Deux fois. Aucun doute possible.
Mon avis
Bon...
On va commencer par le négatif, hein ?
Une édition un peu beaucoup décevante, quand on sait que l'originale est illustrée par non moins que YOSHITOSHI ABe (notamment connu pour les séries d'animation : Serial Experiments Lain, NieA_7, et le superbe Haibane Renmei). Difficile de ne pas en vouloir à Kazé, donc.
J'ai lu le roman après avoir vu le film.
Première surprise, le style est très incisif. Le narrateur est le personnage principal et s'adresse directement à son lecteur en le tutoyant. C'est un peu étrange quand on n'a pas l'habitude, mais ça passe vite, d'autant que l'auteur ne perd pas une seconde et pousse toujours son récit en avant.
Seconde surprise : si au début le récit est construit sur les mêmes bases, ou peut s'en faut, que le film, certains éléments divergent assez vite et c'est finalement un autre récit qui se révèle, beaucoup plus ambigu et violent que le film.
Mais ce qui est plutôt cool, c'est qu'on découvre une autre histoire, pas moins bonne, loin s'en faut, tout aussi terrible et visuelle.
Le livre se lit très vite, et pour autant, on n'a pas la sensation d'un manque. Certes, les personnages auraient pu être plus poussés, etc... Mais ça aurait sûrement freiné la nervosité de la narration. Un juste équilibre est donné et le basculement du caractère du jeune héros est très bien articulé, je trouve.
Pour aller plus loin
De fait, à la lecture du roman, on se rend compte du travail d'adaptation qu'il y a eu pour le film. Tout en restant très fidèle à l'ambiance et à la base du roman, il y a pas mal de trouvailles sympathiques dans le film qui méritnt qu'on découvre les deux sans a-priori.
Et si j'aime beaucoup la relation entre les deux héros dans le film, j'aime aussi beaucoup la tournure soudaine et désespérée du roman. Les deux sont un peu à prendre comme les deux faces d'une même pièce. Y en a qui diront peut-être que c'est le double effet kiss cool ^^
Mais il y a dans le roman, quand on se penche vraiment dessus, quelques petits, infimes accrocs dans la trame de la boucle temporelle qui ont été corrigés dans le film (ne me demandez pas lesquels, j'ai déjà oublié >.< )
A la fin du mois, vous aurez normalement une critique succinte du manga. Succinte parce qu'à la lecture du premier tome, il semblerait qu'il ne s'agisse que d'une "bête" transposition du roman. Je ne dis pas que j'aurais aimé une troisième trame narrative sur la même base, mais une autre façon d'articuler le récit m'aurait paru plus judicieuse.
Wait and see...
Samedi 5 juillet 2014 à 17:55
Auteur Jean-Luc MARCASTEL
Chez Scrineo :
Nombre de pages 446
Prix 16,90€
ISBN 978-2-
Première édition 5 Juin 2014
Résumé
En 1994, un centre de recherche et un village entier disparaissent mystérieusement dans une petite vallée du sud de la France, sans laisser de traces…
Vingt ans plus tard, le lieutenant Vincent Marty est envoyé sur les lieux dans le plus grand secret. Objectif : récupérer les travaux de ce laboratoire perdu… des travaux portant sur la miniaturisation.
Plus facile à dire qu’à faire, quand on vous réduit à la taille d’une fourmi et que vous disposez de seize heures pour vous frayer un chemin dans la plus impitoyable des jungles, hantée par des créatures cauchemardesques plus terrifi antes, voraces, rapides et meurtrières les unes que les autres… les insectes. Là, au milieu d’un peuple d’humains microscopiques, Vincent découvrira un univers plus incroyable encore qu’un monde de fantasy. Une société violente, impitoyable, calquée sur le modèle du règne animal et des êtres déracinés qui trouveront avec lui le chemin de leur humanité.
Vingt ans plus tard, le lieutenant Vincent Marty est envoyé sur les lieux dans le plus grand secret. Objectif : récupérer les travaux de ce laboratoire perdu… des travaux portant sur la miniaturisation.
Plus facile à dire qu’à faire, quand on vous réduit à la taille d’une fourmi et que vous disposez de seize heures pour vous frayer un chemin dans la plus impitoyable des jungles, hantée par des créatures cauchemardesques plus terrifi antes, voraces, rapides et meurtrières les unes que les autres… les insectes. Là, au milieu d’un peuple d’humains microscopiques, Vincent découvrira un univers plus incroyable encore qu’un monde de fantasy. Une société violente, impitoyable, calquée sur le modèle du règne animal et des êtres déracinés qui trouveront avec lui le chemin de leur humanité.
Pour commencer
Un grand merci à l'équipe de LIVRADDICT pour m'avoir permi de découvrir ce roman et cet auteur, dans le cadre d'un partenariat
et
Un grand merci aussi à l'éditeur SCRINEO qui m'a envoyé le livre super vite, tellement vite que je ne m'y attendais pas, tellement vite que j'ai pu me plonger dedans avant même sa date de sortie officielle !
Mon avis
- le livre
J'ai jeté mon dévolu sur ce livre parce que le sujet m'a interpelé. Je n'avais pas tellement aimé Arthur et les minimoys (le film), mais j'ai eu l'impression avec ce titre que j'allais plus retrouver une ambiance à mi-chemin entre Chérie j'ai rétréci les gosses (pas forcément par le côté comédie, mais pour l'aspect de l'aventure) et le dernier Crichton, que j'ai d'ailleurs chroniqué sur ce blog : Micro.
Et, de la même façon que j'aime les ténèbres insondables et terrifiantes de l'espace (même pour mes loisirs, l'astronomie étant un domaine qui m'interesse), j'apprécie aussi de visiter l'infiniment petit ainsi que les mondes souterrains (promis, dès que je m'installe, je m'inscris dans un club d'astro ET dans un club de spéléo !)
J'aime bien la couverture aussi, simple, efficace, elle nous projette d'avance dans notre lecture. Et ça, j'aime.
J'ai relevé une ou deux coquilles. Rien de bien grave. Rien qui entrave le plaisir de lire.
- le récit
Bon.
Petite surprise, déjà, ce n'est que le premier tome d'une trilogie. Je n'avais pas vu.
Je me dis "tant pis" (oui, je n'aime pas trop les histoires à suivre sur plusieurs volumes) et je me plonge dans la lecture.
Bon...
Seconde fois que j'écris cet article à cause d'un bug.
Autant dire que j'ai les nerfs.
Ce ne serait pas un article pour un partenariat, autant dire que je torcherais le truc en moins de deux, mais comme j'ai un minimum de respect pour tous ceux qui ont concouru à me proposer ce livre, je vais tenter de bien faire les choses (et de prendre sur moi pour pas foutre mon poing sur la tronche de l'écran)
Je disais donc :
Je passerais sur les quelques incohérences que j'ai pu relever (miniaturisation, temporalité, et d'autres petites sources de chipotage), mais certaines idées sont plutôt sympathiques et servent bien le récit, donnant un impact assez réaliste.
Je passerais aussi sur le début, un peu trop pompier à mon goût. Je trouve un peu dommage qu'on nous raconte des éléments par le biais d'un dialogue et de pensées un peu cousues de fil blanc, alors qu'il aurait été plus efficace de nous les montrer.
Sinon, le style est assez fluide et agréable et on se coule sans problème dans les aventures de nos minipouss. Parfois, MARCASTEL a tendance à ralentir son action par des observations et des pensées qui n'ont rien à faire là quand on fuis pour sa survie et qui plombent un peu ces petites zones de récit, mais sans cela les actions sont fluides, bien mises en scène et les décors soigneusement plantés, ce qui permet sans mal d'imaginer le coin de nature où se déroule l'action. Et pour ceux qui on un peu de mal, l'auteur a pensé à tout en annexe.
Sur le récit, on est à la frontière entre Micro et le film Stargate, on navigue entre les sales bestioles (mais qu'ai-je fait de mon baygon ?) et une civilisation inédite et par ailleurs très bien travaillée, avec leurs mythes, leurs lois, leurs déviances... et le tout intégré de façon assez pertinente par rapport au contexte. Alors oui, les personnages sont un peu stéréotypés, mais l'auteur a conservé une marge de manoeuvre qui lui permet de faire évoluer ses protagonistes et mieux encore : offrir à ses personnages la possibilité d'opposer des freins à leur évolution. Du coup, il nous embarque sans peine à leur suite, le côté SF n'étouffant pas le côté humain, et on a bien envie de savoir comme va se terminer leur quête et quels seront ceux qui périront dans d'ignobles souffrances. D'autant qu'il nous est toujours rappelé les divers ennemis qui menacent le petit groupe autour de Vincent : la tribu des Sinks pas cool, la tribu des filles pas faciles, les bestioles de tailles variées, le temps, l'environnement...
En bonus, une surprise agréable vient compléter les notes de bas de pages : des fiches sur les Sinks, sur la topographie, sur les insectes avec des croquis à l'échelle et des descriptions de leurs sales habitudes principales ( à noter, l'absence réjouissante d'anthropomorphisme, ce qui est un réel soulagement de ma part) et un lexique de vocabulaire pour parler Sinks couramment... ou presque.
Un grand merci donc à Livraddict et à SCRINEO, pour m'avoir permis de chroniquer ce livre dont j'attends la suite avec impatience !
EDIT : un bonus est annoncé sur le site de l'éditeur, mais pour l'instant, il n'y a rien
Samedi 7 juin 2014 à 1:54
Auteur Leonardo PATRIGNANI
Titre original Multiversum - Memoria
Chez Gallimard Jeunesse :
Nombre de pages 317
Prix 15€
ISBN 978-2-07-065014-9
Première édition Avril 2014
Traduction Diane Ménard
Résumé
Après la catastrophe qui s'est abattue sur la terre, Jenny et Alex se trouvent plongés dans Memoria, une dimension mentale qui n'existe qu'à travers leurs propres souvenirs.
Est ce pour eux l'espoir d'être réunis dans une vie nouvelle ?
Ou un cauchemar dont ils ne peuvent s'échapper ?
Mon avis
Voici donc la suite très attendue du premier tome de cette trilogie.
Du fantastique, on glisse vers une ambiance plus SF - Techno Thriller...
C'est un peu délicat, car j'avais plutôt bien aimé le premier en dépit de ses défauts, mais autant le dire tout de suite, ce second tome est bien loin de me satisfaire, tant pour son style que pour son histoire et que pour la tournure étrange que prennent les évènements.
Le roman est en deux parties, la première concerne mémoria, cet univers de souvenirs où Alex et Jenny ont de plus en plus de mal à se sentir vivants.
La seconde partie, je ne vous dirai pas vers quoi elle renvoie pour ne pas gâcher la surprise.
Globalement, je trouve que les deux parties sont mal maîtrisées. Il y a une tentative de rationaliser mémoria qui est un peu dommage, ça aurait plus être tellement plus schizo, tellement plus psychédélique, tout ça sans ces longues parties pseudo-poétiques qui ne racontent rien...
On sent que l'auteur tient un sujet en or et qu'il le laisse échapper, peut-être à force de trop vouloir viser la cible jeunesse ? Tout ça manque cruellement de folie, de panache, d'horreur.
Et je n'ai pas tellement l'habitude de critiquer les personnages, mais je suis un peu comme Jenny : Marco commence à me gonfler.
La seconde partie s'articule autour de Jenny. Autant la rupture est intéressante, autant le nouvel univers dans lequel elle glisse fait artificiel. J'ai dit que Multiversum basculait vite du côté SF, mais la SF est ici réductrice, les concepts simplistes, pleins de solutions de facilité assez décevantes. Même la fin a eu du mal à me surprendre, même si elle n'est pas logique avec ce qu'on a eu plus avant.
Bref, quand on a parcouru les méandres de Holdstock, Asimov ou K.Dick, c'est vraiment dur de trouver Memoria à la hauteur...
Et je suis d'autant plus déçu que je n'avais pas du tout envie d'être déçu ! Il aurait fallu tellement peu pour que ça soit mieux ! mais ce peu semble inaccessible à l'auteur...
Du coup, j'attends Utopia, le dernier volet, comme une sorte de rédemption, de réabilitation. J'attends qu'il se hisse au moins au niveau du premier... ou qu'il achève de me décevoir.
Vendredi 2 mai 2014 à 11:55
Auteur Robin SLOAN
Titre original Mr Penumbra's 24-hour bookstore
Chez Michel Lafon :
Nombre de pages 342
Prix 19,95€
ISBN 978-2-7499-2162-4
Première édition Mars 2013
Résumé
Quand Clay Jannon est embauché dans la librairie de l'étrange M. Pénombre, il découvre un lieu aussi insolite que son propriétaire, et fréquenté par les membres d'un drôle de club de lecture. Ceux-ci débarquent toujours en pleine nuit pour emprunter l'un des très poussiéreux volumes relégués au fond de la boutique. Volumes que M. Pénombre a formellement interdit à son nouvel employé de consulter.
Clay finit pourtant par succomber à sa curiosité et découvre que ces livres sont tous écrits en code. Quelle obscure révélation renferment-ils? Cédant à l'appel du mystère, Clay s'attaque à "l'énigme du Fondateur" avec l'aide de son colocataire, de son meilleur ami et d'une ingénieure prodige chez Google.
Les quatre amis se lancent alors dans une quête qui les mènera bien au-delà des murs de la petite librairie. De San Francisco à New York, ils se trouveront aux prises avec une société occulte d'érudits légèrement allumés, un codex indéchiffrable, un génial typographe du XVe siècle et, qui sait, le secret de l'immortalité...
Clay finit pourtant par succomber à sa curiosité et découvre que ces livres sont tous écrits en code. Quelle obscure révélation renferment-ils? Cédant à l'appel du mystère, Clay s'attaque à "l'énigme du Fondateur" avec l'aide de son colocataire, de son meilleur ami et d'une ingénieure prodige chez Google.
Les quatre amis se lancent alors dans une quête qui les mènera bien au-delà des murs de la petite librairie. De San Francisco à New York, ils se trouveront aux prises avec une société occulte d'érudits légèrement allumés, un codex indéchiffrable, un génial typographe du XVe siècle et, qui sait, le secret de l'immortalité...
Pour commencer
Un grand merci à l'équipe de LIVRADDICT pour m'avoir permi de découvrir ce roman et cet auteur, dans le cadre d'un partenariat
et
Un grand merci aussi à l'éditeur Michel Lafon qui m'a envoyé le livre, pile au bon moment, alors que je venais de finir le précédent (Knights of the black and white), ce qui m'a permi d'enchaîner avec une lecture plus fraîche et enjouée !
Mon avis
- le livre
Je ne le dirai jamaisassez : une bonne couverture donne envie d'en savoir plus. Ici, on a tout de suite envie de pousser la porte de la librairie ! J'ai rapidement survolé le résumé, retenant que les vieux livres et les nouvelles technologies venaient s'entremêler lors d'une quête, tout en prêtant finalement assez peu d'attention à ce que racontait l'histoire. Parce que je n'aime pas tenter de me projeter à l'avance dans le récit par le simple biais du résumé, je finis toujours un peu déçu. C'est plus pour moi une question d'ambiance. C'est comme ça que je choisis mes livres, bien souvent.
- le récit
Le début est un peu surprenant. Disons, les deux premiers chapitres. il y a un côté très "littérature jeunesse" qui m'a un peu perturbé, comme si l'auteur essayé de lancer son histoire avec un côté cool décontracté qui ne m'a pas convaincu plus que ça. Ensuite, soit je me suis habitué, soit et c'est ce que je crois, le style de l'auteur s'est un peu rafermi, on conserve le côté cool tout en étant plus précis, moins dilettante. Et là, ça devient vraiment agréable, car on se met à partager les interrogations de Clay.
Cela en fait un bouquin très accessible, qui se lit sans aucune difficulté. Les décors sont plantés succintement, mais les ambiances sont bien présentes. Il n'y a guère que les personnages, très nombreux, qui peuvent un tout petit peu brouiller la lecture sur la fin (mais qui c'est, déjà ?). Ok, j'ai aussi une mémoire de poisson rouge...
J'ai vu que certains bloggers critiquent la grande présence des marques, notamment Google (avec les couleurs, chuis trop fort !), mais je n'ai pas trouvé ça gênant, dans la mesure où c'est un roman très ancré dans notre monde contemporain, où nous sommes submergés par les marques et publicités en permanence, et l'auteur n'hésite pas à s'en moquer de temps en temps (sauf apple, on aura compris qu'il préfère la marque à la pomme aux PC !)
La galerie de personnages, tous un peu allumés, qu'ils aient le nez dans le livre ou les yeux rivés à l'écran, est sympathique. Là encore, c'est un peu notre image qu'ils nous renvoient, et Clay, tout le long du récit, qui navigue entre les deux univers, semble souvent nous inviter à décrocher de temps en temps pour profiter un peu du monde et à user sans abuser.
L'histoire est assez simple, en fait, mais pleine de petits mystères. Le récit accélère ou ralentit selon la vitesse avec laquelle on arrive à lever le voile. Certains trouveront des longueurs, car comme Clay, on navigue à vue, on ne sait pas ce que l'on cherche, ni dans quoi on met les pieds, mais j'ai bien aimé cette façon de faire. Tout le livre est une invitation à laisser courir notre imagination.
La librairie est un roman agréable et rapide à lire et la légéreté de son style est bien balancée par toutes les idées qu'il renferme. J'ai donc passé un très bon moment, et j'avoue que j'ai eu du mal à décrocher jusqu'à la toute fin. Il a un petit côté addictif que je n'aurais pas imaginé.
Un grand merci donc à Livraddict et à Michel Lafon pour cette belle découverte !
En plus
Pour les anglophones, sachez qu'il existe une nouvelle (61 pages) de l'auteur, disponible chez Amazon, Barnes&Noble ou iTunes, intitulée Ajax Penumbra 1969, dont voici le résumé :
The story is set in San Francisco, August 1969. A young man named Ajax Penumbra arrives on the scene, looking not for free love but rather for a book, a very old volume that might possess strange powers. His search leads him to a tiny bookstore, taller than it is wide…
Dimanche 6 avril 2014 à 23:51
Auteur Antoine BELLO
Chez FOLIO :
Nombre de pages 588
Prix 9,40€
ISBN 978-2-07-035527-3
Première édition 22 mai 2008
Résumé
C'est l'histoire d'une organisation secrète internationale, le CFR (Consortium de Falsification du Réel), qui falsifie la réalité mais dont personne ne connaît les motivations.
C'est l'histoire de quelques-unes des plus grandes supercheries de notre époque : de Laïka, la première chienne dans l'espace, qui n'a jamais existé ; de Christophe Colomb qui n'a pas découvert l'Amérique ; des fausses archives de la Stasi.
C'est l'histoire d'un jeune homme, embauché par le CFR, qui veut comprendre pourquoi et pour qui il travaille.
C'est l'histoire d'une bande d'amis qui veulent réussir leur vie, sans trop savoir ce que cela veut dire.
C'est, d'une certaine façon, l'histoire de notre siècle.
Mon Avis
C'est Elinor qui m'a offert ce livre, dont j'ai eu le plus grand mal à mémoriser le titre... les pacificateurs, les salsificateurs... ah non, les falsificateurs !
Je le dis une bonne fois pour toutes : elle a bien fait ! (merci, merci, merci !!!)
Les falsificateurs, c'est peut-être le meilleur livre que j'ai lu cette année. Malin sans être démonstratif, complexe mais pas compliqué, intelligent mais pas intello.
C'est une sorte de James Bond sans coups de feu, sans cascades ni course poursuite. Et pour autant, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. L'histoire commence avec le recrutement de Sliv, qui raconte (donc tout est de son point de vue, à la première personne) et se poursuit avec son apprentissage.
Sliv est un personnage fort. Il est jeune, intelligent, a une puissance d'apprentissage qui fait envie, mais pour autant, ce n'est pas un génie, pas un surhomme, il a des doutes, il fait des erreurs, il reste à notre niveau, juste peut-être un cran au-dessus. Avec lui, on plonge sans hésiter dans le récit de ses aventures à travers le monde (on est un peu jaloux quand même !) afin d'apprendre à réécrire le passé pour infléchir le futur.
Et là, le talent d'Antoine BELLO fait des merveilles. L'auteur aborde sans hésiter des choses aussi diverses que l'anthropologie, l'économie, la politique, l'histoire, la production de faux, la gestion de flux de pensées, et tant d'autres sujets sans nous perdre. En quelques phrases, il parvient à clarifier son sujet, à passer du concept à l'application pratique. Rarement on prend autant de plaisir à tirer sur le fil qui dépasse pour voir se dévider la pelote, tant est si bien qu'à la fin on se demande où, dans le livre, est aussi la part inventée, tant le récit fourmille de détails.
Alors on arrive à la fin, un peu déçu que ça soit déjà la fin, mais les derniers mots sont comme une promesse... : à suivre.
Alors je vais attendre un peu, goûter à d'autres choses avant de me jeter sur la suite, pour savoir où va encore voyager Sliv, et percer enfin tous (?) les secrets de cette mystérieuse organisation.
Lundi 23 décembre 2013 à 15:11