Entre-les-pages

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Auteur
 J-H ROSNY Aîné

Chez Tallander :

Nombre de pages 254
Prix 
EAN 


Première édition 




Résumé
Depuis des générations, la tribu des Oulhamrs vit dans le confort que lui donne le Feu. Mais s'ils savent le conserver, ils sont incapables de l'allumer. Et quand un jour, au cours d'un affrontement, les cages sont détruites, c'est la catastrophe: ils seront de nouveau les proies du froid et de la nuit.
Le chef Faouhm promet alors sa nièce Gammla et le commandement de la tribu à celui qui ramènera le Feu. Naoh, fils du léopard, part en chasse avec Nam et Gaw, jeunes guerriers lestes et rapides ; ils devront affronter le Lion Géant et l'Ours Gris, combattre les Dévoreurs d'Hommes et les Nains-Rouges, se lier avec les Mammouths et les Hommes-sans-épaules, et surtout compter avec la convoitise et la haine de Aghoo le Velu et ses frères...

Mon avis
Ce livre est fantastique !

L'aventure, cet apprentissage de la vie, de la modernité presque, est palpitante.
Mais ce qui ce distingue surtout, c'est le respect de la nature, car dans cette histoire, l'homme n'est qu'un animal parmi tant d'autres, pas le mieux équipé et pas toujours le plus intelligent (sauf notre héros qui sait se distinguer à forcer de patience et d'observations).
L'autre point important, c'est la constante impression de profusion, d'adéquation avec la nature. Le monde grouille de vie, animal et végétale, et ROSNY Aîné sait très bien retransmettre cet aspect. Quand on compare avec nos campagnes, nos forêts, on se rend compte à quel point le fossé est énorme (et puortant, dans ma campagne, j'en vois des animaux. Mais je n'ai pas souvent l'impression de cette multitude.

Ce livre est un grand bol d'air frais et de modestie. Il replace un peu l'homme à la place qui est la sienne, et ça fait du bien.

L'action est aussi au rendez-vous, les longues courses, les affrontements, pas de quoi s'ennuyer une minute. Si on relâche la garde, c'est toute notre survie qui est en jeu.
Passionnant !

Jeudi 18 septembre 2014 à 18:48

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Auteur
 Jules VERNE

Edition numérique illustrée:
Nombre de pages 676
Prix 0€
En format numérique, ce livre coûte en effet 0€, car il est dans le domaine publique.
Vous le trouverez à ce prix aussi bien sur des sites gratuits que chez les marchands, comme la FNAC.

Première édition 16 novembre 1871 (pour l'édition illustrée, l'édition simple datant de 1869)



Résumé
Tout commence en 1866 : la peur règne sur les océans. Plusieurs navires prétendent avoir rencontré un monstre effrayant. Et quand certains rentrent gravement avariés après avoir heurté la créature, la rumeur devient certitude. L'Abraham Lincoln, frégate américaine, se met en chasse pour débarrasser les mers de ce terrible danger. Elle emporte notamment le professeur Aronnax, fameux ichthyologue du Muséum de Paris, son domestique, le dévoué Conseil, et le Canadien Ned Land, «roi des harponneurs». Après six mois de recherches infructueuses, le 5 novembre 1867, on repère ce que l'on croit être un «narwal gigantesque». Mais sa vitesse rend le monstre insaisissable et lorsqu'enfin on réussit à l'approcher pour le harponner, il aborde violemment le vaisseau et le laisse désemparé. Aronnax, Conseil et Ned Land trouvent refuge sur le dos du narwal. Ils s'aperçoivent alors qu'il s'agit d'un navire sous-marin...

Mon avis
Il a fallu que je m'attaque à ce classique de la littérature avec un format numérique (je l'ai lu sur l'écran de mon téléphone, pour tout dire...)
Eh bien, je n'aime pas lire sur un écran.
Je relirai peut-être d'autres textes de cette façon, mais jamais pour une LC et surtout pas de texte aussi long. Je n'arrive pas à accrocher à ma lecture.

Mon avis sur le livre est assez mitigé.
D'un côté, il y a une fabuleuse aventure, une sorte d'errance sans objet connu autre que celui d'assouvir la curiosité des deux principaux protagonistes : Arronax et Nemo.
Il y a la grande érudition (ou la profonde documentation) sur laquelle s'appuie Jules Verne pour son récit, parsemant l'histoire de détails techniques, historiques, sur la faune et la flore, lui donnant une grande vraisemblance (même si certains détails pêchent un peu...comme la pile électrique du sous-marin, la propagation de la lumire sous l'eau, etc...)
Une chose que j'avais oublié chez Verne, et que j'ai retrouvée, c'est l'humour. Les dialogues sont assez drôles, notamment quand les personnages s'emportent, surtout quand Ned Land met son grain de sel. Rien que le nom des personnages sont des clins d'oeil : Nemo, dont le nom signifie personne, Ned Land, le marin malheureux d'être prisonnier en mer et qui voudrait bien regagner la terre, Conseil enfin, à double tranchant, du nom d'un ingénieur (je crois) qui a conçu un bâteau semi-submersible qu'a connu VERNE.

De l'autre, il y a le style. Que VERNE soit un témoin de son époque (notons l'absence chronique des femmes dans ses récits, par exemple) est une chose qui transparaît assez bien dans ses romans, quelque soit la part d'anticipation. Mais il plombe son récit avec des descriptions fastidieuses, sortes de listes sans fin assez lourdes à ingurgiter. Trop de noms de poissons, y a comme une arête qui m'est restée en travers du gosier.
Et puis c'est bête, mais je trouve que ça manque de "panache" de "fougue". C'est peut-être parce que le professeur Arronax est lui-même un poil trop raisonnable et que c'est lui qui raconte l'histoire ? Je ne saurais dire. Il faudrait que je me penche sérieusement sur d'autres titres de VERNE.
Enfin, il y a un passage qui m'a particulièrement déçu, que j'aurais supprimé du récit tant il semble grotesque comparé à tout le reste, avec une forme de total désaccord, que ce soit dans la ligne du récit ou dans le caractère des personnages : la conquête du pôle Sud.

A propos de VERNE comme témoin de son époque, il est amusant de noter l'absence flagrante d'écologie. Un instant, j'ai cru que l'auteur allait y verser, en refusant de massacrer des baleines. L'instant suivant, il fait une véritable boucherie (mot même de Ned Land, pourtant harponneur de son état). C'est un aspect qu'on retrouve plusieurs fois d'ailleurs. Plus loin, on déplore la disparition progressive d'une espèce et on part tout de même à la chasse dans des proportions assez peu raisonnables. On ne croise grosso-modo que 6 membres d'équipage à bord du Nautilus : Nemo, son second, le timonier, deux ou trois types chargés d'escorter Nemo, le cuistot qu'on ne voit pas mais qui doit bien exister. Peut-être sont-ils une vingtaine, à bord, en extrapolant. Rien ne nous permet en effet de chiffrer vraiment, mais à chaque fois qu'une opération d'approvisionnement est lancée, ce sont des centaines et des centaines d'animaux qui sont capturés. D'ailleurs, je ne sais pas où ils mettent tout ça dans le rafiot !

J'ai bien aimé le mystère qui entoure le personnage de Nemo, même si on peut s'étonner qu'on puisse rester sans le croiser pendant des jours et des jours.
Je me souviens un peu du film avec Kirk Douglas dans le rôle de Ned Land, et je trouve que c'est plutôt une bonne adaptation, en dépit des nombreuses et évidentes trahisons. Le voyage est raccourci dans le film (on nous fait grâce par exemple du pôle sud), mais le voile est plus levé sur Nemo sans que cela n'enlève rien à son magnétisme. Et Ned revient au premier plan alors qu'il est un peu délaissé chez Verne, malgré la force de son personnage qui aurait pu nourrir de nombreuses péripéties.

Dernier détail : J'ai pris l'ebook sur le site www.ebooksgratuits.com.
Deux trois petites coquilles, mais rien de bien grave. Il y a un catalogue pas mal pour qui veut trouver des classiques, et ce dans plein de formats : txt, pdf, epub, etc...

Mercredi 28 août 2013 à 10:42

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Auteur Guillaume APOLLINAIRE

Chez J'AI LU :
Nombre de pages 
127
Prix 3 €  
EAN 9782290305959

Première édition
 15 mai 2000





Résumé 
« Je mets ma fortune et mon amour â vos pieds. Si je vous tenais dans mon lit vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même onze mille verges me châtient si je mens!»
Le prince Vibescu de Bucarest a grand appétit et il paraît qu'à Paris, les femmes ont cuisse légère. Alors sus, à l'abordage ! Juste là de quoi éveiller notre prince qui entend s'ouvrir à de multiples horizons charnels et entreprend un voyage frénétique où toutes les combinaisons sont possibles. Mais attention : qui aime bien châtie bien.

Ce livre circulait sous le manteau au début du siècle et il fut même chuchoté que l'on y trouvait du « Sade accommodé à la sauce rabelaisienne »


Mon avis
(Deuxième fois que je rédige c'te gfhdkjgh d'article suite à une fausse manip', dire que j'avais fait un long texte, où j'avais choisi soigneusement chaque mot... arg......)

Donc.
Ahem.

Grande première pour moi : J'ai lu ce livre sur mon téléphone portable, pour essayer, en format e-book. En fait, en format PDF, pour être plus précis. J'ai trouvé un site qui publie des classiques passés dans le domaine public, et comme c'est gratuit, j'essaie pour voir ce que ça donne. Il y a quelques petites coquilles, mais rien de bien grave. Bon, je ne suis pas super fan, mon écran est de bonnes dimensions, mais lire sur un écran, c'est juste pas mon truc. Je préfère avoir des pages à tourner. C'est sûr que ça a un côté pratique, mais bon...

J'ai entendu parler de ce livre alors que j'étais au lycée, donc ça remonte à un sacré bout de temps.
Je m'en étais fait une idée assez fausse.
J'imaginais un recueil de poésie, à la fois coquine et marrante, un truc léger, sensuel et olé-olé.
Bon.
Ce n'est pas ça du tout.
Déjà, le livre est un roman. On trouve bien deux petits poèmes là-dedans, mais ça s'arrête là.
Pour le reste, autant le dire, ça n'a rien d'érotique. C'est juste pornographique, et s'il y a de l'humour (il parait qu'il y en a) à part à deux reprises, j'y ai été totalement imperméable. Et même là, ce n'est pas franchement drôle, juste un peu burlesque.

On suit donc les tribulations de ce prince (autoproclamé) qui de prime abord à l'air d'un mec sympa, bon vivant, couchant à gauche et à droite avec hommes et femmes lors de relations lorgnant vers le SM. Pour un peu, on l'envierait presque. Mais voilà, le prince n'est pas ce qu'il parait, les relations non plus, le SM devient franchement hard et les orgies auxquelles il se livre tombent soudain du côté plus-que-douteux de la chose.
Et du coup, on ouvre en grand le catalogue des perversions, louches pour la plupart (attention, loin de moi l'idée de critiquer vos fantasmes et autres galipettes au lit, mais y a des limites) :
- viols,
- scatophilie,
- zoophilie,
- nécrophilie (avec des morts pas forcément morts au début de l'acte, d'ailleurs),
- pédophilie, et je dois en louper un paquet dans le lot.
Le tout émaillé de tout un tas de meurtres dont le héros ne semble guère s'embarrasser et qui ne pèse pas plus sur sa conscience, finissant par en faire un être tout à fait répugnant.
Alors oui, à la fin, il est puni, mais à travers la sorte d'extase qu'il ressent, la punition n'en est plus une.

Franchement, je me demande ce qui a poussé APOLLINAIRE à écrire ce... truc... Déjà, ce n'est pas bien écrit. Et puis comparer ça à du SADE, vraiment... Il y a une certaine recherche chez SADE. APOLLINAIRE, c'est juste du cul bourrin. Je n'ai pas vu d'engagement, de condamnation de la part de l'auteur. On finit par en faire une overdose, sans y avoir rien trouvé que du cul pour du cul, souvent monstrueux sur la fin.

Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains (et sous tous les yeux) donc.
Je me demande ce que diraient les lectrices choquées par (je ne les ai pas lues) les nuances de Gray, qui doivent être bien prudes, à côté...

Mardi 16 juillet 2013 à 21:58

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