Entre-les-pages
Auteur Orson Scott CARD
Titre original Ender's game
Chez J'AI LU :
Nombre de pages 380
Prix 6,90€
ISBN 978-2-290-07182-3
Première édition Septembre 2013
Traduction Sébastien GUILLOT
Résumé
Andrew Wiggin, dit Ender, n'est pas un garçon comme les autres. Il a été conçut dans l'unique but d'en faire le plus grand général de tous les temps, le seul capable de sauver l'humanité de la prochaine invasion extraterrestre. Et alors qu'il suit pas à pas le dur chemin de son apprentissage, ses créateurs mesurent la gravité de leur choix : en donnant naissance à un monstre, n'ont-ils pas damné l'humanité elle-même ?
Pour commencer
J'ai reçu un nouveau partenariat, toujours grâce à Kyra, qui m'a permis de contacter directement les éditions J'AI LU.
Du coup, un grand merci à elle, ainsi que Quentin M des éditions J'AI LU qui a accédé à ma demande au-delà de mes espérances en m'envoyant non seulement ce livre, mais aussi le premier livre d'une autre série du même auteur : Pisteur, que j'ai déjà commencé
Mon avis
Bon...
C'est un peu difficile parce que je ne sais pas trop par où commencer...
Déjà, un truc périphérique, qui n'est ni dû à l'auteur, ni à l'éditeur, ni même à votre serviteur.
Me renseignant sur le film qui est actuellement sur les écrans, je suis tombé sur un site dont j'ai oublié les références qui, dans le résumé, racontait la fin de l'histoire. Autant je me fiche pas mal de voir le film ou de lire le livre en premier, personnellement, autant je déteste qu'on me gâche mon plaisir de découvrir une histoire.
Ce truc m'a un peu foiré ma lecture.
Bref. Revenons à nos moutons.
Je ne savais pas à quoi m'attendre en lisant ce livre, mais pas vraiment ça. Je voyais un truc peut-être plus "space-opera" alors qu'en fait, le récit est tourné en grande partie vers la longue formation du jeune Andrew/Ender. Bon, je savais qu'il y avait cette formation, mais 1/ je ne l'imaginais pas se dérouler de cette façon et 2/ j'avais plus en tête un truc du genre les 12 salopards, on en chie la première moitié avec un instructeur et on en chie à la guerre sur la seconde partie. Je pense que cet écart provient encore une fois du cinéma, le FA visant autre chose que le résumé du livre.
Or, la stratégie Ender n'est absolument pas articulée de cette façon.
En effet, la structure du récit ressemble bien plus à une courte nouvelle à chute qu'à un roman initiatique. Il faut bien avouer que ça a un côté un peu frustrant, car justement on attend que ça parte dans l'aventure, et, en même temps, ça génère un page-turner assez fort. Il n'empêche, on se rend compte à la fin que la structure du récit n'est dû en rien à un hasard. En parlant de la fin, d'ailleurs, j'ai beaucoup aimé qu'elle ait été ainsi travaillée.
J'ai bien aimé le traitement des personnages. Ender apparait d'emblée comme un surdoué quelque peu monstrueux, mais j'ai ressenti cette monstruosité moins dans ses actes et ses capacités de raisonnement (qui sont assez prodigieuses au regard de son âge) que dans sa façon de s'exprimer. A ses mots, on sent tout de suite qu'à 6 ans, ce n'est déjà plus un enfant. Le décalage est même un peu gênant au début et puis on s'y fait très vite, cela fait partie intégrante du personnage (et de ses semblables).
J'avoue que j'ai hésité sur la catégorie dans laquelle ranger ce livre. SF ou jeunesse ? De la SF, on en mange à toutes les pages, et le style de l'auteur pour ce livre est tourné vers les adultes. En même temps, chaque élément est décortiqué pour bien nous faire saisir les tenants et aboutissants, et j'ai eu un peu l'impression d'être pris pour un enfant, tellement on est guidé. Et j'ai commencé Pisteur, et cette impression de décalage est encore présente, ce qui m'a un peu dérangé. Heureusement, l'auteur évite soigneusement l'écueil des répétitions, souvent présentes dans les récits pour enfants afin de bien enfoncer le clou.
De même, j'ai beaucoup aimé l'univers décrit (J'ai l'impression que ma représentation ne va pas du tout correspondre au film, c'est marrant, les décors et les costumes que je voyais étaient très connotés années 70), les protagonistes s'appuient sur un décor tangible, mais...
Mais j'ai trouvé certaines descriptions, et certaines actions un peu brouillonnes, confuses, surtout dans les salles équipées anti-G. d'ailleurs, en dépit du souci du réalisme de l'auteur, j'ai trouvé certaines choses peu réalistes dans un environnement sans gravité. Ou alors je n'ai pas tout compris.
En parlant de la compréhension, il y a une phrase (est-ce dû au traducteur ?), j'ai eu beau la retourner dans tous les sens, je ne suis pas arrivé à saisir sa construction, son sens, sa grammaire. Pour moi, en l'état, elle ne veut rien dire (je ne l'ai pas relevée, désolé).
Un avis en demies teintes, donc.
Si j'ai beaucoup aimé finalement l'histoire, inventive, l'univers assez sombre et désabusé dans lequel vit Ender, je n'arrive pas à m'enlever l'impression d'avoir eu le cul entre deux chaises pendant toute ma lecture.
Le film
Réalisé par Gavin HOOD, avec Asa BUTTERFIELD et Harrison FORD.
D'une façon générale, le film est assez proche de l'ambiance du livre.
Bon, bien sûr, j'ai été frustré de ne pas avoir mes décors façon seventies, mais bon. Le tout est assez bien réalisé, j'avais un peu peur pour les dernières phases d'entraînement.
Mais encore une fois, je vais faire mon rabat-joie. Pas besoin d'avoir lu le livre pour s'apercevoir qu'il y a eu de l'élagage. Autant il était nécessaire de retravailler l'histoire de base pour la transposer à l'écran, autant certains choix affaiblissent le film, qui fait 2h, mais qui aurait parfaitement tenu le coup sur un format bien plus long, de deux heures et demie au moins.
Car de l'apprentissage d'Ender, on retient surtout ses conflits avec les autres élèves, du coup il devient difficile de s'attacher au personnage. Son puissant intellect, ses capacités de déduction, d'interprétation, d'adaptation sont totalement oubliées, on ne voit pas en quoi il est tellement meilleur, tellement inventif, et c'est vraiment dommage.
Et certains autres choix précipitent des choses, comme si on faisait la course pour arriver au mot fin, tout le contraire du roman de CARD (chose que j'avais appréciée).
Et puis cette manie qu'ont les américains de préparer les coups de théâtre, si bien qu'on n'est vraiment plus très surpris quand se joue le dénouement.
Bref, encore une fois, on est le cul entre deux chaises : entre le film pour jeunes ados, et le pur film de SF. On n'atteint pas la noirceur voulue, du coup les moments d'espoir paraissent plus fades. C'est bien dommage.
Jeudi 14 novembre 2013 à 22:09
Réalisateur Joon-Ho BONG
Avec Chris EVANS, Kang-Ho SONG, Jamie BELL, John HURT, Tilda Swinton, Ed HARRIS
Durée 128 minutes
Format 1,85
Sortie 30 octobre 2013 interdit aux - 12 ans
Résumé
2031. Une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter. Dans ce microcosme futuriste de métal fendant la glace, s’est recréée une hiérarchie des classes contre laquelle une poignée d’hommes entraînés par l’un d’eux tente de lutter. Car l’être humain ne changera jamais…
Mon avis
Avec un pitch de base assez simplet en apparence - le soulèvement des opprimés contre l'élite dirigeante - moult fois déjà croisé, on pourrait s'attendre à trouver dans ce film un air de déjà-vu.
D'ailleurs, on a tout à craindre en regardant les quelques images du FA. Les méchants nantis en tête de train, les gentils esclaves en queue de train, c'est très caricatural, et le début du film ne fait que confirmer cet état des choses.
Et puis, au moment où la course vers la locomotive commence, le vernis du récit s'écaille et laisse apparaître la crasse et la noirceur sous-jacente du film, Ce sont d'abord des détails, mais qui ne font que confirmer une chose : ce film n'est pas qu'un récit de révolte. C'est une parabole sur l'humanité, sur la part obscure du coeur des humains.
Alors forcément, ce n'est pas un film bisounours. La violence est omniprésente, physique, psychologique, cachée ou visuelle. L'interdiction au moins de 12 ans est un minimum, parce qu'on baigne dedans pendant les 128 minutes que dure le film. Et pourtant, pas d'overdose, parce que c'est intelligent, tellement, tellement plus fin, ça en raconte tellement plus sur nous, que ces films de gros bras qui flinguent à tout va (The expendables, par exemple, et d'autres films assez dispensables...) Il n'y a pas de concessions, pas d'état d'âme, le réalisateur de The Host ne cherche pas à épargner son spectateur (ni à le choquer non plus, comme je l'ai dit, c'est suffisamment intelligent pour éviter ce genre de vulgarité)
Et puis le casting quoi ! Chris EVANS qui salit son costard de justicier, Jamie BELL bien loin de la danse, Tilda Swinton toujours au top dans un rôle génial. Sans oublier le travail de dingue sur les costumes et les décors. Des décors hallucinants, criant de vérité, à cheval sur un steampunk un brin rétro et un cyberpunk hyperfuturiste. Un équilibre précaire qui fonctionne pourtant parfaitement. Et si ça fonctionne si bien, c'est que Joon-Ho BONG filme le train comme un personnage à part entière, évitant le plus souvent d'en sortir, sauf pour quelques plans grand spectacle, préférant se focaliser sur l'histoire en interne, comme tout bon huis-clos qui se respecte.
Un film brillant (adapté d'une BD) à la réalisation soignée, donc, à ne pourtant pas mettre sous tous les yeux.
Mardi 12 novembre 2013 à 15:39
Auteur Nancy HUSTON
Chez Actes Sud :
Nombre de pages 351
Prix 21€
ISBN 978-2-330-02265-5
Première édition Août 2013
Résumé
Sur un lit d'hôpital, Milo s'éteint lentement.
A son chevet, le réalisateur new-yorkais Paul Schwarz rêve d'un ultime projet commun : un film qu'ils écriraient ensemble à partir de l'incroyable parcours de Milo.
Dans un grand mouvement musical pour chanter ses origines d'abord effacées puis peu à peu recomposées, ce film suivrait trois lignes de vie qui, traversant guerres et exils, invasions et résistances, nous plongeraient dans la tension insoluble entre le Vieux et le Nouveau Monde, le besoin de transmission et le rêve de recommencement.
Du début du XXe siècle à nos jours, de l'Irlande au Canada, de la chambre sordide d'une prostituée indienne aux rythmes lancinants de la capoeira brésilienne, d'un hôpital catholique québecois aux soirées prestigieuses de New York, cette histoire d'amour et de renoncement est habitée d'un bout à l'autre par le bruissement des langues et l'engagement des coeurs.
Pour commencer
J'ai reçu ce livre dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire organisés par le site Price Minister (Vous pouvez cliquer sans crainte sur ce lien qui conduit au blog et pas au site marchand. Vous pourrez ainsi découvrir les autres titres en compétition)
Un grand merci donc à Price Minister. Je ne sais combien il y a de participants, mais ça doit faire un sacré nombre de livres à expédier !
Un grand merci aussi aux Editions Actes Sud.
EDIT : J'ai eu les chiffres. Olivier, notre gentil interlocuteur chez Price Minister m'a donné le nombre impressionnant de 1000 participants !
Enfin, merci à Kyra, sans qui je serai passé à côté de cet événement.
Mon avis
Le livre
A vrai dire, ça n'a pas été une évidence, le choix du titre. Parce que, dans l'ensemble, ce n'est pas le genre de lectures qui m'attire. Il y avait deux autres titres susceptibles de m'intéresser, en plus, Dans la lumière, de Barbara KINGSOLVER, et Lady Hunt de Hélène FRAPPAT. Ces deux titres semblaient plein de mystères, et j'aurais naturellement opté pour l'un de ceux-ci.
Mais le résumé de Danse noire évoquait le cinéma et une sorte de reconstitution historique à travers la fiction.
Au final, c'est bête à dire, mais ce qui a vraiment fait la différence, c'est la couverture. Des gros plans pour les autres, une vue ouverte, étrange et un brin poétique pour Danse noire, qui m'a fascinée.
Le roman
Difficile de se faire un avis, avec ce livre. Il ne suffit pas de l'analyser en surface. Le style peut paraître rugueux (Masculin, pour ainsi dire), des passages entiers en anglais, de nombreux personnages, des époques différentes...
Personnellement, à part pour les poèmes, je n'ai eu aucun souci avec l'anglais. Mais la traduction (faite par l'auteur) vaut aussi le détour, avec l'accent de Québec.
C'est un récit qu'il faut apprivoiser. Nancy HUSTON a une plume incroyable, forte, énergique. En quelques mots, elle capte l'essentiel d'une situation et pose ses phrases aiguisées pour nous la restituer. Elle aborde des sujets durs sans détourner le regard, drogue, sexe, guerre, etc... et si ses propos sont crus, elle ne franchit jamais la frontière qui la ferait sombrer dans la vulgarité.
La trame se divise en trois histoires complémentaires : Milo, sa mère, son grand-père.
Aucune n'est particulièrement gaie, il faut bien l'avouer. On louvoie entre l'espoir toujours déçu et les abîmes de ténèbres, entre les mauvaises décisions de la vie et les solutions de survie.
Deux choses particulièrement passionnantes se dégagent :
- La grande richesse des personnages. Ils ont tant à raconter, tant de raisons de mentir, de se replier sur eux-mêmes ou d'espérer. Ce sont les vies du grand-père et de la mère qui ont façonné celle de Milo. HUSTON a un vrai talent pour décrire ces trois existences, les renvoyer l'une à l'autre en dépit des époques différentes, des mensonges et des absences. Ainsi se tisse petit à petit la toile d'araignée de cette famille de déracinés.
- L'interaction entre les personnages et leur époque. Certains d'entre eux tentent d'entrer dans l'histoire, la plupart la subit, mais on ne perd jamais de vue l'interconnexion historique, géographique.
Le grand-père reste marqué à jamais par la guerre d'indépendance irlandaise et les premiers balbutiements de l'IRA avant son exil. La mère a abandonné ses racines indiennes et essaie de survivre dans la société canadienne, soumise à l'exploitation et tombant dans les pièges que lui tendent la société et ses désillusions. Milo est trimbalé de foyer en foyer, comme une feuille dans le vent, et subit les humeurs et la jalousie de ses proches avec plus ou moins de bonheur.
A chaque chapitre, c'est donc un instantané d'un peuple, d'une époque, que livre HUSTON, et les images qui viennent sont particulièrement fortes.
Certains reprochent que la froideur de style empêche l'empathie avec les protagonistes. C'est vrai qu'il y a un certain recul, un manque d'émotion. Mais les faits racontés sont assez sombres pour se suffire à eux-mêmes, sans avoir besoin d'en rajouter et de convier les violons, et cela correspond aussi bien au caractère de Milo.
Ce côté froid vient en partie aussi du réalisateur, qui intervient avec ses fondus et ses indications de mise en scène, mais j'ai trouvées ses interventions plutôt bienvenues : il y a beaucoup d'ellipses et comme elles sont indiquées, on n'est jamais perdu.
Restent quelques petites choses...
A part pour le grand-père, aucune histoire n'est finalement complète. De la vie de la mère, nous n'avons qu'un échantillon, et pour Milo, il faudra boucher nous-mêmes le trou entourant sa fin. Je me demandais si les trois récits allaient converger vers une sorte d'apothéose et puis non.
Et puis j'ai beaucoup de mal à croire finalement à cette histoire de film. En l'état, les trois histoires entremêlées développent des thèmes communs, mais explorer ainsi le fil de trois vies me parait bancal. Et puis je ne suis pas sûr que finalement, ce film aille quelque part. J'y vois surtout un prétexte.
Enfin, de petites erreurs ? ou c'est moi qui ai mal compris...
Page 27 : AWINITA, MARS 1951... et dix lignes plus bas, on lit : journée de Décembre...
Page 293 : C'est peut-être un clin d'oeil, mais normalement, y compris dans un hôtel huppé, on ne mange pas d'oeufs à la coque avec des petites cuillères en argent. Le soufre de l'oeuf et l'argent réagissent ensemble. La cuillère s'oxyde et le goût de l'oeuf est fortement altéré...
En dépit de ces quelques détails, parce que j'ai vraiment été impressionné par la force qui se dégage du récit, pour la qualité des reconstitutions, des atmosphères, des personnages, et aussi parce que je suis bien obligé de le faire (ça fait partie du contrat avec Price Minister) je vais mettre la note de 17 au livre de Nancy HUSTON, en lui souhaitant le meilleur résultat possible au concours.
Jeudi 7 novembre 2013 à 12:28
Pour les auxerrois :
MERCREDI 13 NOVEMBRE 2013
Véronique OVALDÉ sera en séance de dédicaces à la Librairie OBLIQUE à partir de 19h30.
68 rue Joubert à Auxerre
Elle est l’auteur de La grâce des brigands,
titre actuellement en lice pour les
MATCHS de la RENTREE LITTERAIRE
après avoir fait partie de la sélection des prix
Renaudot et Femina.
Véronique OVALDÉ sera en séance de dédicaces à la Librairie OBLIQUE à partir de 19h30.
68 rue Joubert à Auxerre
Elle est l’auteur de La grâce des brigands,
titre actuellement en lice pour les
MATCHS de la RENTREE LITTERAIRE
après avoir fait partie de la sélection des prix
Renaudot et Femina.
Mercredi 6 novembre 2013 à 17:33
Réalisateur Hiroyuki OKIURA
Distributeur Les films du préau
Durée 120 minutes
Format 1,85
Sortie 25 septembre 2013
Résumé
Momo, une fillette de onze ans, quitte Tokyo pour s'installer avec sa mère sur une petite île où le temps semble s'être arêté. Elle n'est pas particulièrement heureuse d'être là d'autant qu'elle est très préoccupée par une lettre inachevée laissée par son père. Un jour qu'elle fouille le grenier, elle trouve un vieux livre et sa vie va se trouver bouleversée par l'apparition de .
Mon avis
Un second film plus personnel du réalisateur, connu pour le fameux Jin-Roh, la brigade des loups, et très différent du monde urbain futuriste et violent décrit dans son premier film. Lettre à Momo, de par son ton, ses personnages, ses décors, ses thèmes m'a tout de suite évoqué quatre autres grands "classiques" de l'animation japonaise :
Mon voisin Totoro, Les enfants loups Ame et Yuki, La colline aux coquelicots et La forêt de Miyori.
Rien de plus naturel donc que Lettre à Momo ait reçu plusieurs distinctions lors de divers festivals.
Le film est un mélange de poésie, de tendresse, d'humour qui viennent décrire la vie pourtant pas franchement rose de la pauvre Momo, arrachée à ses racines et qui peine à trouver sa place.
Les décors sont superbes, les personnages très simples dans leur chara-design, ce qui permet au réalisateur plus de simplicité dans la gestuelle des personnages. Car pour l'essentiel, c'est uniquement de l'animation traditionnelle, dessinée à la main puis scannée avant la mise en couleurs, et encore une fois les Japonais prouvent qu'ils sont les maîtres incontestés en la matière (et heureusement qu'ils sont là, l'animation 3D façon dreamworks et pixar me saoule un peu, pour excellentes que soient les histoires).
Même refrain, le film souffre de sa distribution, prouvant encore une fois la méconnaissance et la frilosité des programmateurs de salles de cinéma qui préfèrent abreuver semaine après semaine le jeune public de formatages hollywoodiens. Donc, si ce film passe près de chez vous, n'hésitez pas, vous découvrirez un Japon rural, une Momo touchante, une maman fragile et trois Yokai affamés un poil givrés.
Et ça vous fera du bien.
Dimanche 3 novembre 2013 à 23:17