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Auteur Jules VERNE
Edition numérique illustrée:
Nombre de pages 676
Prix 0€
En format numérique, ce livre coûte en effet 0€, car il est dans le domaine publique.
Vous le trouverez à ce prix aussi bien sur des sites gratuits que chez les marchands, comme la FNAC.
Première édition 16 novembre 1871 (pour l'édition illustrée, l'édition simple datant de 1869)
Résumé
Tout commence en 1866 : la peur règne sur les océans. Plusieurs navires prétendent avoir rencontré un monstre effrayant. Et quand certains rentrent gravement avariés après avoir heurté la créature, la rumeur devient certitude. L'Abraham Lincoln, frégate américaine, se met en chasse pour débarrasser les mers de ce terrible danger. Elle emporte notamment le professeur Aronnax, fameux ichthyologue du Muséum de Paris, son domestique, le dévoué Conseil, et le Canadien Ned Land, «roi des harponneurs». Après six mois de recherches infructueuses, le 5 novembre 1867, on repère ce que l'on croit être un «narwal gigantesque». Mais sa vitesse rend le monstre insaisissable et lorsqu'enfin on réussit à l'approcher pour le harponner, il aborde violemment le vaisseau et le laisse désemparé. Aronnax, Conseil et Ned Land trouvent refuge sur le dos du narwal. Ils s'aperçoivent alors qu'il s'agit d'un navire sous-marin...
Mon avis
Il a fallu que je m'attaque à ce classique de la littérature avec un format numérique (je l'ai lu sur l'écran de mon téléphone, pour tout dire...)
Eh bien, je n'aime pas lire sur un écran.
Je relirai peut-être d'autres textes de cette façon, mais jamais pour une LC et surtout pas de texte aussi long. Je n'arrive pas à accrocher à ma lecture.
Mon avis sur le livre est assez mitigé.
D'un côté, il y a une fabuleuse aventure, une sorte d'errance sans objet connu autre que celui d'assouvir la curiosité des deux principaux protagonistes : Arronax et Nemo.
Il y a la grande érudition (ou la profonde documentation) sur laquelle s'appuie Jules Verne pour son récit, parsemant l'histoire de détails techniques, historiques, sur la faune et la flore, lui donnant une grande vraisemblance (même si certains détails pêchent un peu...comme la pile électrique du sous-marin, la propagation de la lumire sous l'eau, etc...)
Une chose que j'avais oublié chez Verne, et que j'ai retrouvée, c'est l'humour. Les dialogues sont assez drôles, notamment quand les personnages s'emportent, surtout quand Ned Land met son grain de sel. Rien que le nom des personnages sont des clins d'oeil : Nemo, dont le nom signifie personne, Ned Land, le marin malheureux d'être prisonnier en mer et qui voudrait bien regagner la terre, Conseil enfin, à double tranchant, du nom d'un ingénieur (je crois) qui a conçu un bâteau semi-submersible qu'a connu VERNE.
De l'autre, il y a le style. Que VERNE soit un témoin de son époque (notons l'absence chronique des femmes dans ses récits, par exemple) est une chose qui transparaît assez bien dans ses romans, quelque soit la part d'anticipation. Mais il plombe son récit avec des descriptions fastidieuses, sortes de listes sans fin assez lourdes à ingurgiter. Trop de noms de poissons, y a comme une arête qui m'est restée en travers du gosier.
Et puis c'est bête, mais je trouve que ça manque de "panache" de "fougue". C'est peut-être parce que le professeur Arronax est lui-même un poil trop raisonnable et que c'est lui qui raconte l'histoire ? Je ne saurais dire. Il faudrait que je me penche sérieusement sur d'autres titres de VERNE.
Enfin, il y a un passage qui m'a particulièrement déçu, que j'aurais supprimé du récit tant il semble grotesque comparé à tout le reste, avec une forme de total désaccord, que ce soit dans la ligne du récit ou dans le caractère des personnages : la conquête du pôle Sud.
A propos de VERNE comme témoin de son époque, il est amusant de noter l'absence flagrante d'écologie. Un instant, j'ai cru que l'auteur allait y verser, en refusant de massacrer des baleines. L'instant suivant, il fait une véritable boucherie (mot même de Ned Land, pourtant harponneur de son état). C'est un aspect qu'on retrouve plusieurs fois d'ailleurs. Plus loin, on déplore la disparition progressive d'une espèce et on part tout de même à la chasse dans des proportions assez peu raisonnables. On ne croise grosso-modo que 6 membres d'équipage à bord du Nautilus : Nemo, son second, le timonier, deux ou trois types chargés d'escorter Nemo, le cuistot qu'on ne voit pas mais qui doit bien exister. Peut-être sont-ils une vingtaine, à bord, en extrapolant. Rien ne nous permet en effet de chiffrer vraiment, mais à chaque fois qu'une opération d'approvisionnement est lancée, ce sont des centaines et des centaines d'animaux qui sont capturés. D'ailleurs, je ne sais pas où ils mettent tout ça dans le rafiot !
J'ai bien aimé le mystère qui entoure le personnage de Nemo, même si on peut s'étonner qu'on puisse rester sans le croiser pendant des jours et des jours.
Je me souviens un peu du film avec Kirk Douglas dans le rôle de Ned Land, et je trouve que c'est plutôt une bonne adaptation, en dépit des nombreuses et évidentes trahisons. Le voyage est raccourci dans le film (on nous fait grâce par exemple du pôle sud), mais le voile est plus levé sur Nemo sans que cela n'enlève rien à son magnétisme. Et Ned revient au premier plan alors qu'il est un peu délaissé chez Verne, malgré la force de son personnage qui aurait pu nourrir de nombreuses péripéties.
Dernier détail : J'ai pris l'ebook sur le site www.ebooksgratuits.com.
Deux trois petites coquilles, mais rien de bien grave. Il y a un catalogue pas mal pour qui veut trouver des classiques, et ce dans plein de formats : txt, pdf, epub, etc...
Il faudrait la version sous l'angle de Ned Land sûrement pour avoir plus de fougue dans l'histoire !!