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Normalement, je devais passer le reste de mes vacances à Helsinki.
Mais ni Turku, ni Helsinki n'offre vraiment une sorte d'instantané de la finlande traditionnelle. C'est d'ailleurs difficile à trouver, j'ai l'impression, la Finlande traditionnelle, sur la côte de la mer baltique. Avec leurs maisons en bois qui flambent comme d'un rien et les incessants allers-retours sous la coupe russe ou dans le giron suédois, assortis de guerre en veux-tu en voilà, ça a été difficile de conserver un peu de patrimoine architectural typique (je ne parle pas là des monuments).
Le quartier épargné de Turku est très daté (fin du XIXème, je crois) et si Mariehamn et les fermes isolées donne un aperçu, j'avais envie de voir ce que cela donnait à l'échelle d'une petite ville.
C'est pour cela qu'à peine arrivé à Helsinki, je sautais de suite dansun autre bus, direction :

PORVOO

A Porvoo (Est de Helsinki), on a trois villes en une, ce qui n'est pas mal. D'un côté de la nationale, on a le vieux quartier, un peu piège à touriste mais si on évite les deux rues commerçantes du bas, il y a de quoi se rincer l'oeil avec les maisons de toutes les couleurs, serrées les unes contre les autres, avec de charmants petits jardins. En parlant de jardin, j'ai l'impression de ne jamais avoir vu autant de trampolines dans les jardins privés. L'impression qu'un habitant sur cinq en possède un, c'est hallucinant.

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Il y a pas mal de maisons roses, vertes, etc... Un truc qui m'a choqué aussi, que vous pouvez voir sur la photo, et qui se retrouve un peu partout (à Helsinki aussi) ce sont les gouttières qui tombent du toit directement sur le trottoir. Quand il pleut, les piétons ont intérêt à sortir les bottes !
C'est dans ce quartier que j'ai acheté l'un des rares souvenirs que j'ai ramené : une tasse d'un joli vert, avec des sapins dessus, chez une dame qui fait de la poterie (on a bien rigolé d'ailleurs !)

Tout en haut, il y a une église qui vaut le coup d'oeil et qui rappelle l'époque ou Porvoo était un vrai port (Toute la Finlande se soulève depuis la fin de la dernière glaciation. Soulagé du poids des glaces, le continent émerge à la folle vitesse d'un centimètre par an. La Finlande étant un pays relativement plat, en un siècle la mer recule de plusieurs dizaines de mètres et les anciens ports n'ont plus lieu d'être. Ce phénomène s'appelle "épirogénèse")

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J'en ai profité pour faire un petit tour dans le bois à côté (mais avec mon gros sac, j'ai eu chaud !).
Le reste de la ville est plus ou moins coupé en deux et présente moins d'intérêt : un centre ville qui doit dater des années 50 pour le plan, et un peu plus récent pour les bâtiments, et une zone plus moderne, genre cité dortoir à la mode nordique (du coup, ça arrive à être assez cosy)

Dans la foulée, je reprends un bus pour Helsinki en fin d'aprés-midi. Petite frayeur en me rendant compte que le bus ne part pas dans la bonne direction avant de me rendre compte que le midi j'ai pris un direct et que celui-ci est omnibus et passe à travers la campagne, ce qui n'est pas un mal, ça me permet de profiter mieux du voyage. Ce n'est pas évident de communiquer avec les chauffeurs de bus, à part ceux, hyper sympathiques, qui font la navette entre l'aéroport et la capitale : tous ne parlent pas anglais, et ceux qui savent préfèrent... grogner anglais. Du coup, c'est difficile de les comprendre, parce qu'ils ne font aucun effort.

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HELSINKI

A Helsinki, je retourne en ADJ, chambre à trois que je partage essentiellement avec un japonais stressé et peu bavard, mais qui a fini par se dérider. C'est un peu plus cher, il n'y a pas de petit déjeuner, mais une kitchenette dans chaque chambre et un accès matinal au sauna et à la piscine (froide). On peut mettre un maillot pour se baigner, mais pour le sauna, c'est à poil obligé. Sachant que la porte du sauna donne sur la piscine et les douches le long du mur, j'ai trouvé un peu étonnant d'avoir une caméra de surveillance à cet endroit... En France, j'imagine les plaintes !
Je préférai mon hôtel de Turku, j'avais l'impression de partir tous les soirs en croisière. Je me baladais en chaussettes dans les coursives, je prenais le soleil sur les ponts extérieurs... mais là, j'ai l'avantage d'être en centre-ville...

Helsinki, c'est la capitale où il y a le plus de musées par habitants. Pourtant, je n'ai pas eu envie de m'enfermer dans un musée. J'ai visité un centre commercial et le reste du temps, je suis resté dehors.
Helsinki, c'est pas du tout comme Paris. On en parlait avec le Japonais, et on comparait aussi avec Tokyo. Il n'y a pas de superettes partout, on se demandait comment les Finlandais font leurs courses. Et je n'ai pas vu d'équivalent à la FNAC, pas de disquaire et peu de librairies. C'est... bizarre.
Je ne l'ai pas mentionné dans l'article précédent, mais j'ai trouvé un EMMAUS à Mariehamn. J'ai été surpris d'en trouver un dans une si petite communauté.

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Mon premier jour, je l'ai passé à arpenter les rues pour découvrir un peu. Un circuit près de 25 km, et encore, j'en ai laissé pour les autres jours !
Au milieu d'Helsinki, il y a une sorte de lac, avec plein d'arbres, un lieu de promenade assez sympa au petit matin. Mais en fait, il ne s'agit pas d'un lac, mais d'une incursion de la mer à l'intérieur de la ville. Helsinki fait en gros 180 km² et possède... 90 km de côtes ! Autant dire qu'on n'est jamais à plus de 2 km de la mer !
A titre de comparaison, Paris ne fait que 105 km² et son périphérique ne fait que 35 km et la densité de population est 25 fois plus importante ! Autant dire qu'on se autrement plus à l'étroit chez nous ! (En plus, Helsinki ne possède pas un périphérique, mais trois, ce qui permet d'étaler la circulation, quand chez nous le périph est saturé, la A86 trop étroite est saturée et la lointaine francilienne sature aussi...)

Premère destination : le parc d'attraction. Eh oui ! En plein coeur de ville, il y a un parc, ouvert à tous, avec plein de manèges pour tous les âges et pour toutes les envies, sensations ou pas. Un peu comme si on avait condensé Disneyland dans un parc parisien. L'entrée est gratuite, mais bien sûr, les manèges sont payants selon diverses formules.

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Direction ensuite l'île de Seurasaari, pour son musée en plein air, avec des vieilles maisons qui ont été démontées de leur site d'origine pour être remontées ici.

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Bon, tout ça ne suffisant pas à faire 25 km, autant dire que je suis allé traîner du côté du port pour me renseigner sur les départs pour Suomenlina... J'en ai profité pour aller sur le parvis du Sénat et à la cathédrale orthodoxe, qui sont dans ce même quartier.

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Le lendemain, départ pour Suomenlina, cet ensemble de trois ou quatre îles fortifiées, déjà croisées lors de mon voyage entre Helsinki et Mariehamn.
Bâtie par les russes, elle a été récupérée avant même d'être achevée par les suédois qui n'ont eu qu'à tourner les canons vers l'Est.
J'avoue que j'ai été un peu déçu. Suomenlina est encore habitée, et les citadins viennent bronzer sous les remparts les beaux jours, mais l'ensemble donne un sentiment d'abandon et de tristesse pénétrant. L'austérité de l'architecture militaire russe n'étant pas pour arranger les choses. Les personnes croisées sont à 99% des touristes, et aucune animation, si ce n'est les petits musées qui se suivent le long du chemin, n'est prévu pour capter l'attention du public et le silence pèse comme si la vie avait quitté les lieux.
Une curiosité tout de même, l'une des rares églises-phares au monde, où j'ai eu le bonheur de trouver deux billets qui m'ont payé le resto à midi.

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Les deux derniers jours ont été occupés à errer en ville, découvrir les quartiers et quelques monuments par-ci par-là, comme l'étonnante Temppelianko Kirkko, creusée dans la colline, à la forme circulaire, à l'acoustique stupéfiante :

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Où encore le monument de Sybelius, compositeur local qui semble plutôt vénéré dans son pays, si j'en crois le guide du routard (mais que personnellement, je ne connaissais pas). Et je ne jugerai pas de la laideur ou de la beauté de cette oeuvre, mais c'est assez marrant de marcher dessous, cela ouvre des perspectives sympa sur les tubes ouvragés, contre lesquels les touristes toquent, tentant de réveiller de faibles sons de cloches.

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Je suis aussi passé voir la tour des jeux (olympiques), la gare, la colline de l'observatoire...
Le dernier soir, je me suis promené dans le grand cimetière à l'Ouest de la ville, très vert et arboré, reposant (c'est le cas de le dire) agréable pour une ballade tranquille.

Et puis, ça a été le moment de rentrer, tout bronzé et d'attaque pour un nouveau boulot.

Voilà, j'espère que ce petit voyage vous a plu, c'est difficile de partager parce que les sensations ne passent pas, on ne s'extasie pas de la même façon devant des photos que devant la réalité. J'ai eu beaucoup de chance avec la météo, il fait 12°C avant que j'arrive, et j'ai bénéficié de températures plus proche de 25°C (même si j'ai essuyé un gros orage à Turku). Entre les randonnées et le bateau, je suis revenu un peu cramé, mais ça ma fait du bien de partir. Au final, j'aurais peut-être du prévoir un peu plus de nature à mon séjour, même si Helsinki est une ville très verte, mais avec 20 km de marche quotidienne, je pense que j'aurais été trop fatigué... et j'aurais peut-être eu bien plus de difficultés à revenir en France !
 

Mercredi 24 septembre 2014 à 15:57

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Cet été, je suis parti.
Pas forcément pour de bonnes raison, mais j'avais aussi besoin de voir autre chose, de respirer un autre air. Et de me retrouver un peu seul.
Une semaine à peine avant de partir, je ne savais pas encore vraiment où j'irais.
J'ai eu envie de repartir dans les pays nordiques et mon choix s'est porté sur la Finlande pour une raison toute simple : l'euro y a cours.

4 heures d'avion plus tard, me voilà en Finlande. Mais ce n'est pas ma destination pour autant. Je ne commence pas mon voyage par Helsinki. Helsinki, se sera pour la fin. 20 minutes de bus me conduisent en ville, ensuite un peu la galère pour trouver les quais de la Viking, mais à 18h, j'embarque enfin pour encore 10h de voyage. En bateau, cette fois.

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Là, c'est le port d'Helsinki vu du bateau. J'ai passé un moment sur le pont suppérieur, mais ça caille un peu quand la nuit tombe ! Le départ du port est assez sympa, il y a quelques petites iles et le ferry passe à quelques mètres à peine de certaines, comme celle de Suomenlina :

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C'est une ancienne forteresse, mais on y reviendra plus tard !

ALAND

10h de voyage, donc. Je me suis un peu endormi n'importe où, une charmante suédoise m'a réveillée à 3h30, elle était un peu pompette (c'est dingue les quantités d'alcools vendues sur les ferries ! ) et un peu désolée que je n'aille pas à Stockholm avec elle ! (Ah ben moi aussi, Joanna !)
Puis le soleil s'est levé au moment où on arrive à destination.
Et je plainds ceux qui dorment en cabine, parce que ça en jette vraiment.

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Et encore, la photo ne rend pas justice au rose qui nimbait les îles Aland.
Aland, c'est un peu particulier : c'est un territoire autonome finlandais, la monnaie est l'euro, mais la langue officiel le suèdois. L'archipel est composé de 2000 îles environ (une île doit être constamment émergée et doit avoir deux arbres, sinon c'est de la triche) dont 80 sont habitées.

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Mariehamn est la capitale, et c'est là que j'ai planté ma tente. En regardant une carte, Mariehamn est assez étentue, mais les rues font la largeur de nos boulevards et il y a des bois partout autour du coeur de ville.
Le camping est assez sympa, les oies picorent entre les tentes et les paons du parc voisins passent leur temps à appeler un mystérieux Léon qui jamais ne daigne venir. Il y a même une petite plage (je me suis baigné. l'eau n'est pas très salée, ni très parfumée)

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J'ai visité la fierté (pas du tout usurpée) de Mariehamn, le nouveau musée de la marine (sjöfartsmuseum) et son navire le Pommern. Le musée est très bien fait et le bateau passionnant. Il m'a fallu plus de 5h pour faire les deux, alors que ce n'est pas forcément très très grand (bon le bateau en jette quand même, non ?)

Les autres jours ont été consacrés à la rando (avec razzia dans les fraises des bois et les myrtilles)
Me suis chopé une belle ampoule que j'ai dû crever en mode Rambo avec mon couteau multi-fonction plusieurs jours de suite pour la vider.
L'archipel est pas mal conçu pour les cyclistes. Pour les piétons, par contre, dès qu'on sort un peu de Mariehamn, il faut partager la route. Heureusement les voitures ne sont pas nombreuses, et les finlandais sont prudents.
Le relief n'est pas très accidenté, c'est le moins qu'on puisse dire, mais la côté est découpée en plein de petites îles, donc on n'est jamais devant le même point de vue.

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Il y a pas mal de vipères, celles que j'ai croisées étaient du modèle à bronzer très à plat au milieu de la route. Les moustiques ne se brossent pas les dents, si j'en crois l'oeuf de caille qui a poussé sur mon bras, mais sont surtout actifs à l'ombre.

Tout au Sud de Mariehamn, il y a une sorte de réserve, il faut marcher sur des planches là où il y a de la végétation et suivre des poteaux pour ne pas se perdre. Autant dire que les poteaux ne tiennent pas bien et que je me suis perdu.

Au retour, j'ai mangé une spécialité locale, les Alands Pankakor, les crèpes de Aland, c'est vraiment très bon, même si ça n'a rien à voir avec nos crèpes françaises. Pour le reste, niveau gastronomie, c'est le désert, la Finlande. Ils n'ont pas une culture de la cuisine. Un Turc suédois m'a dit, et sa femme suédoise a confirmé :
"Si tu veux bien manger en Finlande, ce n'est pas difficile : trouve un fast-food, une pizzeria, un kebab ou un mexicain."
Un japonais croisé plus tard était tout à fait d'accord. Et moi, j'étais bien content d'avoir trouvé des nouilles chinoises et d'avoir glissé dans mon sac des soupes Knorr !

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C'est quand on quitte Mariehamn pour Turku qu'on se rend vraiment compte de la quantité d'îles qui composent l'archipel. On serpente en ferry encore une fois à quelques mètres à peine de certaines, c'est vraiment très beau, très poétique, à la fois excitant et appaisant. On se croirait sans trop d'efforts plongé dans les contes de Terremer, tant l'eau et la terre sont intimement entremêlés.
Sur les 5h de voyages, on passe 3h dans l'archipel de Aland et 1h dans l'archipel de Turku (bien moins découpé cependant, là où passe le bateau).

TURKU

Turku est une ville portuaire, au Sud-Ouest, sans charme aucun.
Des immeubles laids, alignés selon un maillage orthogonal.

Il y a aussi un grand musée de la marine, et 4 bateaux à visiter, mais quoique j'y ai passé une journée, je l'ai trouvé bien moins intéressant que celui de Mariehamn qui a beaucoup de charme. Celui-ci s'enorgueillit de collections impressionnantes (comme des moteurs hors-bord qui couvrent des murs entiers), mais il n'a pas la même âme. Et puis, peu d'indication, et encore moins en anglais...
 
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Sur la dernière photo, on voit le SS/Bore, qui fait aussi partie de l'exposition, on peut visiter la cabine du capitaine et de l'armateur, et la passerelle. C'est aussi là que j'ai pris une chambre d'hôtel. C'est une auberge de jeunesse pas chère du tout, un peu à l'écart du centre ville, mais pas pour autant mal située. J'ai eu le droit à une cabine double, que je n'ai pas eu à partager, avec petit déjeuner copieux et sauna matinal inclus dans le prix (22euros ! imbattable !)

Heureusement, il y a d'autres choses à voir à Turku que le centre ville.
A trois cents mètres du SS/Bore, il y a un énorme ensemble, dans le plus grand château de Finlande : le musée d'Histoire, qui se décompose en plusieurs parties : l'ensemble architectural du château, vraiment très beau, des reconstitutions d'intérieurs illustrants les grandes époques de l'ameublement (pas chez les pauvres, hein !) en Finlande, les objets courants, les modes vestimentaires, et tout un tas d'autres trucs liés à l'histoire tumultueuse de la Finlande. La collection est étonnante, hétéroclite, et on n'en finit pas d'arpenter les couloirs et les salles du château au point de se sentir complétement perdu.
 
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J'ai aussi visité le musée d'Arts Manuels, un écomusée dans le seul quartier de Turku (Abo en suédois, très utilisé ici) à avoir survécu aux incendies et à la guerre, et donc à ne pas avoir été reconstruit comme le reste de la ville. Là aussi, le maillage des rue est orthogonal, mais quand on entre dans les cours, on s'aperçoit que se sont plusieurs habitations étroitement imbriquées qui se partagent l'espace.
On retrouve donc dans ce petit quartier toute l'économie qui lui suffit, du pêcheur à l'horloger, en passant par le maréchal-ferrant, la lingère, la poste, etc...
Les lieux conservent un parfum étrange de fumée et de goudron. Un peu dommage que l'animation ne soit pas plus poussée pour faire véritablement revivre (pour les touristes au moins) ce quartier.
 
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Turku est coupée en deux par un fleuve, l'activité se concentrant principalement sur la rive droite, j'ai l'impression. En dehors des nombreux ponts, un bac permet de passer d'une rive à l'autre au niveau d'un supermarché (qui m'a permi de faire enfin un vrai repas, après une semaine ou presque de serrage de ceinture, même si ça n'a pas été le grand luxe ! )

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Au matin du quatrième jour passé à Turku, je quitte la ville en bus pour Helsinki, avec un crochet rapide par une autre petite ville.
Mais ça, c'est pour un prochain article !
 

Dimanche 21 septembre 2014 à 13:38

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Auteur
 Vuk KOVASEVIC

Chez Vauvenargues :

Nombre de pages 195
Prix 
EAN 


Première édition 




Résumé
"Force m'est de l'avouer, cette fille était plus que charmante. Une véritable bombe anatomique. Belle, sexy en diable... Vénéneuse. Elle n'avait qu'un défaut : elle collectionnait les hommes, comme d'autres les trophées (le chasse. En exposant leurs têtes empaillées au mur de son salon. J'aurais dû me douter qu'un sourire pareil cachait quelque chose, mais j'ai plongé - et me voilà promis aux pires tourments. Succomber... à une succube ?
Le comble pour un tueur de monstres ! A ma décharge, qui n'a jamais goûté le baiser de cette créature ne sait pas ce qu'embrasser veut dire. Me voilà condamné à payer le prix fort - mais, comme disent les aficionados des relations tarifées -, il en faut pour toutes les bourses... et j'ai décidé de vivre au-dessus de mes moyens. Rock'N Roll !"

Mon avis
Que dire...
Je l'ai pris en soldes, genre 50 centimes... Une journée où j'étais un peu désoeuvré...
Il ne les mérite même pas. Dire qu'on tue des arbres pour imprimer ce genre de merde.

A première vue, j'espérais un truc du genre San Antonio, mais là, c'est vraiment la traversée du désert. C'est du racolage, c'est tout. L'histoire ne tient pas 2 secondes à un examen même pas minutieux. On veut jouer les malin en faisant une intrigue croisée, et au final ça donne : deux types enquêtent sur la disparition d'un troisième... avant même qu'il ait disparu.

Mauvais.
Dire que je perds mon temps à le chroniquer !
Enfin, vous ne direz pas que vous n'étiez pas prévenus !

Jeudi 18 septembre 2014 à 20:13

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Auteur
 J-H ROSNY Aîné

Chez Tallander :

Nombre de pages 254
Prix 
EAN 


Première édition 




Résumé
Depuis des générations, la tribu des Oulhamrs vit dans le confort que lui donne le Feu. Mais s'ils savent le conserver, ils sont incapables de l'allumer. Et quand un jour, au cours d'un affrontement, les cages sont détruites, c'est la catastrophe: ils seront de nouveau les proies du froid et de la nuit.
Le chef Faouhm promet alors sa nièce Gammla et le commandement de la tribu à celui qui ramènera le Feu. Naoh, fils du léopard, part en chasse avec Nam et Gaw, jeunes guerriers lestes et rapides ; ils devront affronter le Lion Géant et l'Ours Gris, combattre les Dévoreurs d'Hommes et les Nains-Rouges, se lier avec les Mammouths et les Hommes-sans-épaules, et surtout compter avec la convoitise et la haine de Aghoo le Velu et ses frères...

Mon avis
Ce livre est fantastique !

L'aventure, cet apprentissage de la vie, de la modernité presque, est palpitante.
Mais ce qui ce distingue surtout, c'est le respect de la nature, car dans cette histoire, l'homme n'est qu'un animal parmi tant d'autres, pas le mieux équipé et pas toujours le plus intelligent (sauf notre héros qui sait se distinguer à forcer de patience et d'observations).
L'autre point important, c'est la constante impression de profusion, d'adéquation avec la nature. Le monde grouille de vie, animal et végétale, et ROSNY Aîné sait très bien retransmettre cet aspect. Quand on compare avec nos campagnes, nos forêts, on se rend compte à quel point le fossé est énorme (et puortant, dans ma campagne, j'en vois des animaux. Mais je n'ai pas souvent l'impression de cette multitude.

Ce livre est un grand bol d'air frais et de modestie. Il replace un peu l'homme à la place qui est la sienne, et ça fait du bien.

L'action est aussi au rendez-vous, les longues courses, les affrontements, pas de quoi s'ennuyer une minute. Si on relâche la garde, c'est toute notre survie qui est en jeu.
Passionnant !

Jeudi 18 septembre 2014 à 18:48

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Auteur
 Nathaniel HAWTHORNE

Chez Pocket :

Nombre de pages 207
Prix 
EAN 


Première édition 
Traduction Charles Cestre



Résumé
La lettre écarlate, c'est la marque au fer rouge qui désigne la femme adultère dans l'Amérique du puritanisme obsessionnel de l'époque coloniale. Trois personnages : Hester qui vit avec une dignité admirable sa faute et sa solitude. Arthur Dimmesdale, le jeune pasteur dont les élans mystiques soulèvent à Boston l'enthousiasme des fidèles mais qui, ensorcelé par Hester, ne parvient ni à dominer ni à vivre sa sensualité. Chillingworth, le mari, qui pendant des années tourmentera en silence le pasteur.

Mon avis
Pas question en fait de marque au fer rouge, mais d'une lettre brodée sur les vêtements de la malheureuse Hester.

J'avais déjà lu des nouvelles de HAWTHORNE, et emballé par le style de l'auteur, je voulais absolument lire ce grand classique de la littérature américaine. Je n'ai pas regretté.
Deux choses sont particulièrement notables dans ce court roman : le romantisme à tendance gothique exacerbé et la charge virulente contre la bêtise du puritanisme, charge d'autant plus étonnante de la part de HAWTHORNE, qui a grandi et vécu au sein même de cetet communauté barricadée dans ses convictions.

L'entrée en matière est superbe et drôle à la fois. La critique de la médiocrité des douaniers - entièrement gratuite, l'auteur ayant certainement des comptes à régler ! vaut à elle seule le détour.
D'emblée, le ton est donné : ce sera le portrait d'une petite bourgeoisie de campagne, ancrée dans ses certitudes et prisonnière de ses propres carcans.

La suite est tout aussi magnifiquement écrite, et si avec notre recul d'homme moderne on a souvent envie de crier à notre malheureuse de se sauver de cet endroit et de refaire sa vie, son courage n'en est pas moins admirable. La scène de la forêt cristalise à elle seule tout les espoirs et les déceptions qu'ont à affronter les deux anciens amants. D'ailleurs, HAWTHORNE, bien qu'il critique la société, n'excuse la faute pas moins qu'il désapprouve le châtiment.
Il y a une sorte de duplicité à ce stade : Hester a péché, mais est une femme vertueuse, en quelque sorte. Elle subi le poids de la condamnation et pourtant en sort grandie.
Jusqu'à la toute dernière ligne, HAWTHORNE s'applique à tenir son récit. Très peu de dialogues, qui auraient sûrement alourdi le récit, juste des propos rapportés rapidement.
Horrible et pourtant, tellement révélateur de toute une société.

Jeudi 18 septembre 2014 à 13:59

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