Histoire Patrick FITOU
Dessin Jean-Baptiste ANDREAE
Chez Casterman :
Nombre de pages 144
Prix 16€
Nombre de pages 144
Prix 16€
EAN 9782203022508
Première édition Avril 2009
Résumé
Aventures et péripéties en tous genres dans un monde fantastique et picaresque où se côtoient êtres humains, personnages animaliers, robots et autres créatures surprenantes. L’épopée commence sur un immense navire où tout le monde fait la fête, le Mékaton (c’est le cadre du tome 1 de l’histoire, Océanica), avant de se poursuivre sur une banquise très inhospitalière (Antartica, le tome 2) puis de s’achever en apothéose dans une ville immense, Meccapolis, la Cité Unique (c’est Urbanica, le dernier volet).
Mon avis
FITOU signe sur le premier tome, ensuite ANDREAE est seul aux commandes.
Je ne connaissais pas le travail d'ANDREAE avant d'ouvrir le premier tome, et autant dire que j'ai été immédiatement subjugué par la qualité de son trait, de ses mises en couleurs, de ses cadres, de sa lumière.
Souvent, en bande dessinée, on a le droit a une magnifique couverture, mais l'intérieur est un ton en deça, avec des mises en couleurs souvent plus simples (le premier exemple qui me vient est Thorgal, mais ce n'est qu'un titre parmi tant d'autres). C'est un souci dont j'avais déjà pu discuter avant avec un autre auteur de BD, Kara, dont les couvertures regorgent de détails, mais qui sont en totale cohérence, continuité avec ce qu'on trouve dedans.
ANDREAE découpe son histoire comme on découpe un film. On imagine sans mal les champs / contre-champs, resserrements, travellings. Tout la scénographie est super maîtrisée et on entre sans mal dans l'histoire, car dans le même temps il y a une recherche du dynamisme qui donne beaucoup de puissance aux personnages, et nous conduit de rebondissement en rebondissement sans nous perdre une seule seconde.
Imaginez trente secondes d'un film gros budget, imaginez une scène dans un vaste décor avec force détails et accessoires (et au passage un très beau travail également sur la profondeur de champ), avec un éclairage de professionnel, des costumes en veux-tu en voilà et surtout, surtout, une foule de figurants tous très différents, certains humains, d'autres hybrides, comme le rhino de la couverture. Il n'y a pas beaucoup de dessinateurs, je crois, qui relèveraient ce défi à chacune des planches. ANDREAE le fait ici, et le fait avec brio. Ne serait-ce que ça, le triptyque aurait déjà été un coup de coeur.
Mais en plus, le coup de crayon du monsieur est particulièrement raffiné, les expressions de ses personnages sont riches et variées, même dans les plongées, contre-plongées ou vu de trois-quart dos, les personnages expriment leurs émotions.
En plus, l'histoire est loin d'être inintéressante, ça se lit comme on regarde un bon film d'aventure, avec en toile de fond un portrait un peu triste de l'homme moderne, surtout quand on arrive à la deuxième partie et que l'on place en parallèle les passagers du bateau et la tribu du glacier. Le relations entre les personnages sont bien équilibrées, et l'on passe d'un groupe à l'autre sans aucun souci, avec beaucoup de fluidité.
Vraiment, vous devriez tous le lire ! Que du bonheur !
Première édition Avril 2009
Résumé
Aventures et péripéties en tous genres dans un monde fantastique et picaresque où se côtoient êtres humains, personnages animaliers, robots et autres créatures surprenantes. L’épopée commence sur un immense navire où tout le monde fait la fête, le Mékaton (c’est le cadre du tome 1 de l’histoire, Océanica), avant de se poursuivre sur une banquise très inhospitalière (Antartica, le tome 2) puis de s’achever en apothéose dans une ville immense, Meccapolis, la Cité Unique (c’est Urbanica, le dernier volet).
Mon avis
FITOU signe sur le premier tome, ensuite ANDREAE est seul aux commandes.
Je ne connaissais pas le travail d'ANDREAE avant d'ouvrir le premier tome, et autant dire que j'ai été immédiatement subjugué par la qualité de son trait, de ses mises en couleurs, de ses cadres, de sa lumière.
Souvent, en bande dessinée, on a le droit a une magnifique couverture, mais l'intérieur est un ton en deça, avec des mises en couleurs souvent plus simples (le premier exemple qui me vient est Thorgal, mais ce n'est qu'un titre parmi tant d'autres). C'est un souci dont j'avais déjà pu discuter avant avec un autre auteur de BD, Kara, dont les couvertures regorgent de détails, mais qui sont en totale cohérence, continuité avec ce qu'on trouve dedans.
ANDREAE découpe son histoire comme on découpe un film. On imagine sans mal les champs / contre-champs, resserrements, travellings. Tout la scénographie est super maîtrisée et on entre sans mal dans l'histoire, car dans le même temps il y a une recherche du dynamisme qui donne beaucoup de puissance aux personnages, et nous conduit de rebondissement en rebondissement sans nous perdre une seule seconde.
Imaginez trente secondes d'un film gros budget, imaginez une scène dans un vaste décor avec force détails et accessoires (et au passage un très beau travail également sur la profondeur de champ), avec un éclairage de professionnel, des costumes en veux-tu en voilà et surtout, surtout, une foule de figurants tous très différents, certains humains, d'autres hybrides, comme le rhino de la couverture. Il n'y a pas beaucoup de dessinateurs, je crois, qui relèveraient ce défi à chacune des planches. ANDREAE le fait ici, et le fait avec brio. Ne serait-ce que ça, le triptyque aurait déjà été un coup de coeur.
Mais en plus, le coup de crayon du monsieur est particulièrement raffiné, les expressions de ses personnages sont riches et variées, même dans les plongées, contre-plongées ou vu de trois-quart dos, les personnages expriment leurs émotions.
En plus, l'histoire est loin d'être inintéressante, ça se lit comme on regarde un bon film d'aventure, avec en toile de fond un portrait un peu triste de l'homme moderne, surtout quand on arrive à la deuxième partie et que l'on place en parallèle les passagers du bateau et la tribu du glacier. Le relations entre les personnages sont bien équilibrées, et l'on passe d'un groupe à l'autre sans aucun souci, avec beaucoup de fluidité.
Vraiment, vous devriez tous le lire ! Que du bonheur !