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Auteur
Arnost LUSTIG
Titre original Modlitba pro Katerinu Horovitzovou

Chez GALAADE :
Nombre de pages 224
Prix 18€
ISBN 978-2-35176-177-9
      

Première édition Octobre 2012
Traduction Erika Abrams



Résumé
Peut-être est-ce quelque chose dans son regard ou son pas souple de danseuse, peut-être sa fierté ou même sa prière expresse, qui amena Herman Cohen, porte-parole du groupe, à faire sortir du rang Katarzyna Horowitz.

Auschwitz, 1943 : la jeune femme échappe ainsi à la chambre à gaz et se joint à une vingtaine d’hommes d’affaires juifs américains qui ont su monnayer leur libération avec les nazis… sauf que le pacte se révèle être un piège et une course absurde vers la liberté.

Mon avis
Il y a deux aspects, je pense, dans ce livre, qui s'articule plutôt comme une nouvelle qu'un véritable roman, mais là n'est pas la question.

Le premier, c'est l'histoire, saisissante, effroyable, de ce jeu pervers du chat et de la souris, du fol espoir agîté devant le nez des Juifs déportés dans les camps d'extermination, espoir qui leur fait oublier tout ce que leur crie comme avertissements leur environnement. On assiste, vraiment horrifiés, au sadisme "rentable" de l'officier SS, qui élève la solution finale au rang d'art - par là, afin qu'il n'y ait aucune confusion, je veux dire qu'il s'y emploie tel un véritable maître artisan, alors que j'en avais - et c'est ce qui attend les foules - une vision plus... industrielle. Son cynisme fait froid dans le dos et on ne peut que plaindre les 21 rescapés, comme si on pouvait les prévenir de ce qui les attend. On comprend mieux, à la lecture, que tant de Juifs aient été exterminés, dociles comme des moutons qu'on mène à l'abattoir.

L'auteur, lui-même rescapé de Buchenwald et Auschwitz, sais de quoi il parle, et ses descriptions sont précises et ne laissent aucun doute. On a parfois l'impression de faire partie de ce convoi d'hommes d'affaires.

Le second, c'est le style. Et c'est là que le bât blesse. Je ne sais si cela vient du style de l'auteur ou de la traduction, mais les phrases sont lourdes, leurs constructions parfois déroutantes, au point qu'il m'a souvent fallu (surtout au début), revenir en arrière et décortiquer les phrases jusqu'à en saisir le sens pour en retenir l'essentiel. Cette lourdeur aurait pu tout à fait correspondre à l'ambiance du livre si elle ne s'était érrigée devant la compréhension du texte. Et malheureusement, on retrouve la même chose dans les dialogues.
Néanmoins, cela tend à se dissiper dans les parties 2 et 3 (le livre est en trois parties), la lecture est plus fluide ou alors je me suis habitué.

Malgré cela, je suis content de l'avoir lu, car en plus de l'aspect historique, les liens qui se tissent entre les bourreaux et les victimes, les climats de suspicion, de crainte, de haine qui servent pourtant de terreau à un espoir vain, tout cela est passionnant.

Vendredi 22 février 2013 à 15:17

Les Blablas

Pose ton Blabla

Par Kyra le Samedi 23 février 2013 à 15:25
Un livre lourd vu le sujet mais qui a l'air intéressant tout de même.
Et dommage que le style soit accroché, c'est le genre de truc qui me ferait ne pas lire un livre..
Par coldtroll le Samedi 23 février 2013 à 22:42
oui, faut être un peu courageux. d'un autre côté, c'est un auteur qui avait beaucoup à raconter sur le sujet, de par son propre vécu.
je crois que j'essaierai tout de même son autre livre traduit
 

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