Auteur Stepen KING
Titre original Just after sunset
Chez ALBIN MICHEL:
Nombre de pages 416
Prix 22€
ISBN 978-2-226-19596-8
Première édition Mars 2010
Traduction William Olivier DESMOND
Résumé
Recueil de nouvelles comprenant les titres :
- Willa
- La fille pain d'épice
- Le rêve de Harvey
- Aire de repos
- Vélo d'appart
- Laissés-pour-compte
- Fête de diplôme
- N.
- Le chat d'enfer
- Le New York Times à un prix spécial
- Muet
- Ayana
- Un très petit coin
Mon avis
Il y a du bon et du moins bon dans ce recueil du "maître" de l'horreur made in USA.
Commençons par ce qui ne le concerne pas (directement) :
- la couverture. OMG. Mais quelle horreur cette couverture ! Je ne sais pas ce qui passe par la tête de Albin Michel, mais une couverture aussi moche, ça ne devrait même pas exister. Non, mais, c'est pas vendeur ! J'espère pour eux qu'ils ne l'ont pas payé cher, ça fait vite, KING nous sort encore un bouquin, nos illustrateurs sont en vacances, on n'a plus de fric pour payer des droit, alors on met le nom, le titre, en gros pour que ça remplisse tout l'espace, un dégradé crépusculaire pour coller au thème, et un moche effet photoshop hyper cheap pour faire croire qu'on a bossé sérieusement.
- la traduction du titre : Just after sunset, ce qui signifie juste après le coucher du soleil. Et ça devient juste avant le crépuscule ? Pourquoi on passe avant ? aucune idée. En plus, en français, crépuscule désigne aussi bien le matin que le soir. Bref, c'est un détail. Revenons au corps du livre.
Je disais donc qu'il y avait du bon et du moins bon :
- Premier écueil : l'introduction. Elle est très dispensable, cette intro, l'histoire de la carte bleue je l'avais déjà lue ailleurs, et (mauvais signe) donne la fâcheuse impression que l'auteur radote.
- Ensuite, le souci vient du classissime des histoires. Pas de véritable surprise donc de ce côté-là, c'est plus des variations sur des thèmes déjà courus, comme le rêve d'Harvey qui n'apporte rien de neuf. Quant à la fille pain d'épice, on croirait une nouvelle de la femme de King, mal équilibrée, et le virage au milieu m'a déçu. Fête de diplôme, sans grand intérêt. Et chat d'enfer tellement classique que c'en est ennuyeux.
Je veux dire par classique, que c'est le type d'histoire qu'on pouvait lire déjà dans les années 60, et si c'est tout à fait le genre de truc qu'on pardonne à un débutant, comme une sorte de passage obligé, on attend mieux d'un auteur célèbrissime.
Pourtant, il y a des choses sympathiques, des histoires qui se laissent bien lire :
- Ma préférée est peut-être la première, Willa, qui peut dérouter un peu au début (on a du mal à raccrocher les wagons, ah ah) mais qui baigne dans une atmosphère paisible de douce mélancolie.
- Vélo d'appart est aussi assez originale, mais si le thème de la peinture est vue et revue chez King (Duma key, Rose Madder, et peut-être aussi Histoire de Lisey ? je ne suis plus sûr pour le dernier), on entre facilement dans l'histoire, et c'est plutôt marrant.
- Laissés-pour-compte est aussi une très belle histoire. King écrit sur le 11/09 et j'ai beaucoup aimé le récit de ces objets qui sont comme des fantômes.
- Muet est l'histoire qui remonte le niveau avant la fin : il n'y a pas d'horreur dans cette histoire, pas de fantastique. Il y a cet homme qui se confie à un sourd-muet, qui lui parle de sa vie, de sa femme, et ça suffit. La ligne est simple, le style rend bien les différents émotions du l'homme.
Bilan
J'ai été un peu déçu par ce recueil. Pour découvrir la littérature d'horreur et King, ça peut suffire, mais pour quelqu'un comme moi qui a presque tout lu, c'est un peu limite. Trop classique.
On est loin de l'efficacité un brin méchante de ces précedents recueils, surtout Dance macabre, Brume et Rêves et cauchemars que je conseille plutôt.