Entre-les-pages
Réalisateur George CLOONEY
Avec George CLOONEY, Matt DAMON, Bill MURRAY, John GOODMAN, Jean DUJARDIN, Cate BLANCHETT
Durée 118 minutes
Format 2,35
Sortie 14 mars 2014
Résumé
A la fin de la seconde guerre mondiale, Franck Stokes réunit autour de lui une équipe qui aura pour mission de retrouver et préserver les oeuvres d'art dérobées par les nazis, au fur et à mesure que le front allié avance en direction de Berlin.
Mon avis
Inspiré, mais très librement adapté (la plupart des péripéties sont inventées) de la véritable histoire du méconnu Monuments, Fine Arts & Archives Program, ce film propose une autre vision de la guerre.
Au sein des Monuments Men, l'ambiance est fraternelle quoique parfois potache, CLOONEY ne résistant pas à la tentation de tirer quelques traits d'humour (assez drôle au demeurant), tout en servant une réalisation minutieuse, une jolie reconstitution et des personnages attachants et riches, d'autant plus qu'ils sont filmés avec beaucoup de pudeur. Forcément, on ne peut que les aimer.
Je disais donc qu'on a le droit à une autre vision de la guerre, car si on est juste derrière la ligne de front, on n'assiste cependant pas aux combats, ce qui permet d'éviter la plupart des moments d'héroïsme exacerbé, même si les membres de l'équipe savent aussi faire preuve de bravoure. Car ce ne sont pas des soldats de métier : ce sont des conservateurs, des sculpteurs, des architectes... C'est leur passion qui les pousse en avant et à surmonter les obstacles.
La réalisation de CLOONEY est brillante et on sent que les acteurs se sont fait plaisir pendant le tournage. Cela donne un film décontracté, avec un propos assez intelligent, et vraiment je ne peux que vous encourager à oublier les critiques négatives qu'on peut lire à droite ou à gauche dans les magasines spécialisés (oui, CLOONEY aurait pu aller un peu plus loin, et aurait pu inscrire son film dans une réalité un peu plus historique) et à aller le voir, parce que c'est un film qui fait du bien.
La plupart du temps, dans les films sur la seconde guerre mondiale, on voit des soldats qui ne disent pas :"On va aller sauver tous ces pauvres gens", mais "On va aller tuer les nazis". Là, on a une petite équipe qui a trouvé une bien belle motivation de se battre, car il ne s'agit plus de tuer, mais de sauver.
Mercredi 19 mars 2014 à 11:18
Une nouvelle rubrique !
Je me suis inscrit tout récemment sur le site postcrossing.com
Le principe est tout simple : on envoie une carte à un adhérent tiré au sort, quelque part dans le vaste monde, et en retour on reçoit une carte d'un autre membre, de quelque part ailleurs dans le même vaste monde (eh oui, par encore d'échange prévu avec E.T.)
Bien sûr, les échanges directs sont permis, mais vous aurez un exemple bientôt.
L'occasion de faire découvrir un petit bout de notre pays et d'en découvrir un petit bout d'un autre. Et de voyager en esprit au moins...
J'ai donc envoyé ma première carte à Lìda, en République Tchèque, et j'en ai reçu une d'Anastasia, en Russie. Du coup, j'ai appris que la Sibérie n'était pas le nord de la Russie, mais descendait jusqu'au sud, puisque Anastasia vit "non loin" du Kazakhstan et de la Mongolie.
Monument de l'empereur Alexandre III
Cette carte a mis plus d'un mois pour me parvenir
Je me suis inscrit tout récemment sur le site postcrossing.com
Le principe est tout simple : on envoie une carte à un adhérent tiré au sort, quelque part dans le vaste monde, et en retour on reçoit une carte d'un autre membre, de quelque part ailleurs dans le même vaste monde (eh oui, par encore d'échange prévu avec E.T.)
Bien sûr, les échanges directs sont permis, mais vous aurez un exemple bientôt.
L'occasion de faire découvrir un petit bout de notre pays et d'en découvrir un petit bout d'un autre. Et de voyager en esprit au moins...
J'ai donc envoyé ma première carte à Lìda, en République Tchèque, et j'en ai reçu une d'Anastasia, en Russie. Du coup, j'ai appris que la Sibérie n'était pas le nord de la Russie, mais descendait jusqu'au sud, puisque Anastasia vit "non loin" du Kazakhstan et de la Mongolie.
Monument de l'empereur Alexandre III
Cette carte a mis plus d'un mois pour me parvenir
Samedi 8 mars 2014 à 13:52
Auteur Julie OTSUKA
Titre original The buddha in the attic
Chez Phébus :
Nombre de pages 144
Prix 15€
ISBN 978-2-7529-0670-0
Première édition 30 Août 2012
Traduction Carine Chichereau
Résumé
Nous sommes en 1919.
Un bateau quitte l'Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C'est après une éprouvante traversée de l'Océan pacifique qu'elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d'un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d'exilées... leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l'humiliation des Blancs... Une véritable clameur jusqu'au silence de la guerre et la détention dans les camps d' internement – l'État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître.
Bientôt, l'oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n'avaient jamais existé.
Mon avis
Un roman incroyable !
Cela faisait longtemps que ce livre me faisait de l'oeil, par son titre et sa couverture, et enfin je l'ai lu !
J'ai beaucoup aimé son originalité, l'usage de la première personne du pluriel, ne centrant pas le récit sur un personnage central, mais interrogeant en même temps toutes ces femmes pour recueillir le témoignage de leurs vies.
Du coup, certains trouveront que ça manque d'émotion et que les longues listes sont rébarbatives, mais ça n'a pas du tout été mon cas. Je n'ai pu m'empêcher d'admirer le courage et l'abnégation de ces pauvres femmes, on se frotte à leurs destins sans fioritures quand une sorte de saga générationnelle aurait eu tendance à dissoudre tout ça dans une trame narrative traditionnelle pour ensuite tenter d'exacerber tout ça de façon plus artificielle. Là, on est vite submergé par toutes ces voix qui s'élèvent et qu'on peine pourtant à reconnaître dans la foule.
Au passage, j'ai appris la déportation des japonais par le FBI, fait dont j'étais à ma grande honte totalement ignorant et qui m'a donné envie de lire l'autre livre de l'auteur plus axé sur ce moment.
Au passage, Julie OTSUKA dresse un tableau de notre monde assez désabusé, ce qui me convient plutôt, où l'espoir est maintes fois moissonné pour n'en laisser que des fétus. Le portrait de ses concitoyens américains n'est guère flatteur, car si certains sont de braves personnes, beaucoup sont dans la défiance et la crainte de l'autre, aussi insignifiant soit-il. Loin du cliché vendu par Hollywood, on se rapproche presque plus d'une vision à la Michael Moore.
Un livre bouleversant, une plume forte et pourtant une écriture toute simple, un beau et court roman que je vous conseille.
Vendredi 28 février 2014 à 22:04
Réalisateur Paul W.S ANDERSON
Avec Kit ARRINGTON, Kiefer STUTHERLAND, Carrie-Anne MOSS, Emily BROWNING, Jessica LUCAS
Durée 105 minutes
Format 2,35 ; 3Drelief
Sortie 19 février 2014
Résumé
Avant tout, ne lisez pas les résumés officiels, c'est du n'importe quoi et encore une fois, ça a dû être rédigé par un gars qui n'a pas vu le film !
Voici, histoire de rire, le résumé officiel où j'ai mis en évidence les moments ne correspondant pas au film :
En l'an 79, Pompéi vit sa période la plus faste à l'abri du mont Vésuve. Milo, esclave d'un puissant marchant, rêve du jour où il pourra racheter sa liberté et épouser la fille de son maître. Or celui-ci, criblé de dette a déjà promis sa fille à un sénateur romain... Manipulé puis trahi, Milo se retrouve à risquer sa vie comme gladiateur et va tout tenter pour retrouver sa bien-aimée. Mais bientôt, la ville va être le théâtre d'une des plus grandes catastrophes naturelles de tous les temps.
Bon, en fait Milo a été capturé jeune pour servir de gladiateur dans les arènes. Personne n'est criblé de dettes, et ce n'est pas la fille de son maître qui lui a tapé dans l'oeil, à ce brave Milo, mais la fille du seigneur local, rien de moins (ce qui est d'ailleurs réciproque).
Bref, Milo est obligé de combattre, et la fille est poursuivie par le sénateur romain qui voit là un joli petit lot à coller dans son lit.
Mon avis
Je suis allé voir ce film pour me changer les idées, et je grand sachem là-haut sait combien j'en ai besoin en ce moment.
Je n'en attendais pas forcément grand-chose.
Paul WS ANDERSON, c'est lui qui a pondu des nanards comme les Mortal Kombat et certains des Resident Evil. J'aurais pu m'arrêter à ça. C'est aussi lui qui a commis Alien VS Predator et là, ça remonte un peu, mais si on doit chercher dans sa filmo un vrai bon film, alors il faut lorgner du méconnu Event Horizon. Un réalisateur qui lorgne du côté des films de série B et des mises en scène pour vidéo clip, quoi, mais avec parfois de bonnes petites idées.
Et pour le coup, son Pompéi, sans révolutionner le monde du cinéma, offre un vrai bon moment de spectacle.
Alors d'accord, il y a quelques petites facilités, quelques petits écueils, mais ça passe haut la main.
D'autant que Pompéi, c'est deux films en un, et l'équilibre est parfait.
En effet, Pompéi offre un authentique péplum doublé d'un vrai film catastrophe, comme si Gladiator rencontrait par hasard le Pic de Dante. Et pour le coup, on n'a pas lésiné sur les moyens, les deux aspects sont totalement assumés et réussis dans leur reconstitution. Alors oui, ANDERSON doit louvoyer pour éviter les poncifs de chaque genre, et il y en a ! mais pour autant, il s'en sort plutôt bien et ne s'appesantit pas. Pas plus qu'il n'enfonce trop loin le clou avec sa petite amourette.
En fait, avec ses personnages, il arrive à condenser l'histoire de Pompéi, de sa grandeur à sa chute soudaine, en presque deux petits jours seulement et du coup on n'a pas le temps de s'ennuyer.
Les acteurs tirent leur épingle du jeu, sans que personne ne tire la couverture à soi (peut-être parce que le casting est plutôt bien géré), ça fait plaisir de voir Kiefer SUTHERLAND en salaud souriant... (et celle qui joue Ariadne est carrément mignonne ! ^^)
Les décors sont chiadés et les effets spéciaux apocalyptiques sont impressionnants, sans étouffer non plus le film sous un déluge interminable.
Un très honnête divertissement, donc !
(même si j'aurais bien sacrifié le tout dernier plan au montage, moi ! Il arrive à bousculer un peu les standards américains et paf ! un coup de guimauve final, c'est dommage)
Mercredi 19 février 2014 à 14:36
Auteur Eric BOUHIER
Chez Le Passage :
Nombre de pages 144
Prix 17€
ISBN 978-2-84742-198-9
Première édition 06 octobre 2012
Résumé
Nous sommes si joyeux de vivre sur notre bonne Terre que nous éprouvons sans cesse le besoin d’annoncer la fin du monde ! Pour s’en convaincre, il suffit d’évoquer la date du 21 décembre 2012, celle d’une prophétie à prendre très au sérieux… au moins autant que les cent soixante-deux alertes identiques répertoriées dans l’histoire de l’humanité !
On peut certes railler ce besoin récurent de prédire à notre planète un châtiment exemplaire mais on peut aussi penser, comme dit l’autre, que « cette fois-ci, c’est la bonne ! », et réfléchir à la meilleure façon de tirer notre révérence en beauté. S’impose alors une suite vertigineuse de décisions à prendre et de choses à accomplir de toute urgence, avant que ne se termine notre voyage – désormais écourté – ici-bas.
D’emblée, on conviendra que la nouvelle de notre disparition brutale et collective n’est guère réjouissante ; raison de plus pour que nos derniers instants soient placés sous le signe de l’insouciance et de la bonne humeur.
Aussi le lecteur trouvera-t-il réunies sous ce petit volume 99 idées à expérimenter dans l’ordre ou le désordre, pour la plupart pleines de bon sens et garantes d’une fin de vie riche, enthousiaste et apaisée.
Souhaitons-lui donc de très bons moments… même si ce sont les derniers !
Mon avis
Un peu difficile de chroniquer ce petit livre qui se lit très vite, peut-être à cause de l'absence d'histoire - même si l'auteur raconte la fin de la nôtre en croquant à grands traits nos petits et grands travers.
Certaines des idées soumises sont plutôt marrantes, mais le bouquin vaut surtout par le style très pince-sans-rire de son auteur - on pourrait parfois le lire avec un accent so british qui irait bien !
Cependant, je lui trouve un petit défaut, c'est que les idées ne sont pas rangées par... hum... problèmes à résoudre (?), et si certaines en appellent d'autres dans une suite logique, mon esprit cartésien aurait peut-être ordonné tout cela autrement.
Au final, c'est un livre assez léger, mais qu'on oublie assez vite, quoiqu'il nous fasse passer le temps de façon ludique.
Lundi 17 février 2014 à 17:16